Aujourd’hui, huit ports maralpins, de Cap d’Ail au Cros-de-Cagnes, font partie d’un réseau métropolitain. Tous méritent un coup de projecteur.
Vous ne le saviez peut-être pas, mais sur les 51 communes ayant intégré la Métropole Nice-Côte d’Azur, 7 d’entre elles appartiennent à un réseau bien particulier. Celui-ci se nomme "Ports d’Azur", et comme son nomme l’indique, il comprend 8 zones portuaires réparties le long du littoral.
Objectif de la démarche, fédérer les différentes entités autour d’un label et d’un concept commun.
Nice et son fameux port Lympia

Dans ce groupe, on retrouve logiquement Nice, et son port Lympia, que nous vous faisions découvrir ici. Aménagé au milieu du XVIIIe siècle, il a permis à la ville d’évoluer car jusqu’ici, elle ne possédait qu’une simple marina située dans l’anse des Ponchettes.
C’est le roi Charles Emmanuel III qui a exigé en 1749 que soient érigées ces installations en lieu et place des marécages. Les travaux dureront un siècle et demi, le temps pour les travailleurs de bâtir les bassins, l’arsenal et les quais. Il sera inauguré par l’Impératrice de Russie en 1857.

Il a rejoint le réseau au 1er janvier 2017. En vous promenant, vous tomberez sur de nombreux yachts, mais aussi des pointus, les célèbres barques en bois des pêcheurs peintes de couleurs vives. Il permet la plaisance et la navigation de luxe à bord de bateaux impressionnants.
D’ailleurs, précisons que Nice compte deux ports, avec celui de Carras, localisé dans un ancien village de pêcheurs, même si celui-ci est bien moins usité de nos jours.
Une tradition fluviale à Saint-Laurent-du-Var

De la capitale des Alpes-Maritimes, partons en direction de Saint-Laurent-du-Var. La zone portuaire s'étend sur 17,5 hectares, pour 3,6 kilomètres de quais et d’appontements, sans omettre les 1 084 postes d’amarrage.
Sa position, non loin de l’aéroport international de Nice, ainsi que sa topographie particulièrement favorable, ont joué en faveur de sa création. Il a notamment eu un rôle militaire non négligeable dans son histoire.
La cité s’appuie sur une forte tradition fluviale, ayant accueilli les gueyeurs, une corporation chargée de transporter à dos d’homme les voyageurs sur l’autre rive du Var. Ils ont fait cela jusqu’à la construction d’un pont en 1792.
Cagnes-sur-Mer, ancien plus grand port de département

Il est ensuite temps de filer à Cagnes-sur-Mer, au petit port du Cros-de-Cagnes. Un secteur qui fut autrefois la plus grande installation pour la pêche du département et le cœur historique de la localité.
Ce n’est plus le cas désormais, mais avec ses 60 places, il a conservé son activité maritime professionnelle. Il reste une petite dizaine de pêcheurs perpétuant ce métier d’antan.
En vous baladant sur la jetée Est, vous apercevrez sûrement certains éléments de bunkers, dorénavant classés. Des restes de la Seconde Guerre Mondiale. Vous noterez aussi une importante activité associative ou encore un club de plongée.

Revenons maintenant à l’Est de Nice, à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Station balnéaire prisée depuis le début du XIXe, elle profite de sa végétation, son climat exceptionnel et ses paysages somptueux, pour attirer les touristes fortunés.
Le port est le véritable cœur de la commune, et le nouveau lieu dédié à la plaisance a été inauguré en 1972 autour des anciennes infrastructures. Il fut remis aux normes et réhabilité dans les grandes largeurs en 2015 et 2016.
Beaulieu-sur-Mer et ses deux ports

La commune Beaulieu, elle, peut se targuer d’avoir deux zones portuaires, le plus grand (720 postes) étant situé sur l’emplacement préhistorique de l’antique port grec d’Anao. Mais le chantier du port de plaisance n’a débuté qu’en 1968. Il constitue aujourd'hui une locomotive pour le réseau.
Le second, appelé "Beaulieu Fourmis" se démarque par son statut associatif. Il lui confère une ambiance singulière, avec 244 places occupées majoritairement par les pêcheurs locaux. Il fut bâti en 1989, et de nos jours, on y organise une ribambelle d’animations.
Dans la continuité, arrêtons-nous à Eze, où, niché sous le Cap Roux, on découvre un ouvrage singulier, le port Silva Maris, en contrebas d’une propriété privée. Ici, 59 postes d’amarrage attendent les marins.
Un endroit certes modeste en taille, mais dont l’architecture est typique de certaines constructions portuaires de la Côte d’Azur des années 1960. Son édification a été autorisée en 1961.
Une zone portuaire "propre" au Cap d'Ail

Enfin, ce voyage à travers les ports maralpins se termine au Cap d’Ail. Si la ville n’a jamais eu une vocation maritime affirmée, elle peut tout de même se réjouir de posséder un port avec les équipements nécessaires à la préservation de l’environnement et au recyclage des déchets industriels spécifiques. Il a ainsi obtenu la certification "Ports propres actifs en biodiversité". Sa proximité avec la principauté de Monaco a joué un grand rôle dans l’essor du village, principalement à partir de 1880.