Le parquet national antiterroriste (Pnat) a requis un procès devant la cour d'assises spéciale contre Brahim Aouissaoui, accusé d'avoir tué trois personnes avec un couteau dans la basilique de Nice, le 29 octobre 2020.
Le Pnat souligne la détermination et le caractère terroriste des actes commis par l'assaillant tunisien de 24 ans. Aouissaoui prétend ne se souvenir de rien. Le parquet demande qu'il soit jugé pour "assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste".
Cependant, un non-lieu a été requis pour les accusations "d'association de malfaiteurs terroriste" : les investigations n'ont pas pu prouver qu'il avait été incité ou aidé dans la réalisation de son projet.
Les victimes étaient une fidèle de 60 ans, une mère de famille franco-brésilienne et le sacristain de la basilique. L'assaillant avait crié "Allah akbar" lorsqu'il a été confronté à la police municipale. L'attaque n'a pas été revendiquée par des groupes jihadistes, alors qu'Aouissaoui consultait des publications liées aux groupes terroristes et à la haine de la France.
Le maire de Nice, Christian Estrosi, a salué ce mardi 19 septembre le travail d'enquête mené en France et en Italie. Il a exprimé son soutien aux familles qui attendent des réponses depuis près de trois ans et a assuré que la commune serait à leurs côtés.
M. Estrosi a également remercié la police municipale pour son intervention rapide qui a permis d'éviter un plus grand nombre de morts. Le procès pourrait avoir lieu l'année prochaine.