Consommer de la "viande végétale" serait l'un des moyens les plus efficaces pour lutter contre le dérèglement climatique. À Nice, plusieurs enseignes proposent cette alternative.
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Manger moins de viande permet de protéger la planète ? Et bien, oui !
Selon une étude réalisée par le cabinet de conseil américain, le Boston Consulting Group (BCG), la pollution générée par l’élevage de bétail représente environ 15% des émissions de gaz à effet de serre (GES), au niveau planétaire, soit l’une des plus grandes sources de rejet dans le monde.
C'est donc pour des raisons environnementales, mais aussi de santé, d’éthique ou encore de budget, que de plus en plus de Français se posent la question de réduire leur consommation et se tournent vers des alternatives.
Toujours d'après le rapport du BCG, l’industrie de cette viande dite végétale serait l’un des moyens les plus efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Et pour cause, l’investissement dans la production de substituts végétaux et des produits laitiers serait onze fois plus bénéfique que l'effet des seules voitures électriques !
Contre la souffrance animale
À Nice, plusieurs enseignes proposent des solutions à la vente. C'est le cas de l'épicerie vegan Cabane du 12.
"En termes d'impact écologique, la viande est un produit qui consomme beaucoup de ressources" détaille Yasmine Gheribi, fondatrice de l'établissement. "Notamment avec l'eau et les végétaux utilisés pour nourrir les animaux, mais ça produit aussi beaucoup de gaz à effet de serre. Aujourd'hui, manger des alternatives végétales est l'un des meilleurs moyens, sans changer totalement nos habitudes, de faire un effort pour la planète."
"J'en vends aussi dans un objectif de réduction de la souffrance animale. Derrière la viande, il y a toujours une mort. Si il y a un moyen d'éviter ça, je le fais."
Chaque jour, environ 3.2 millions d’animaux issus d’élevages sont abattus en France pour l’alimentation humaine d'après l'association L214.
Des alternatives variées
Merguez, chipolatas, steaks hachés, boulettes, bacon, poulet, escalopes… Toutes sortes d'alternatives sont aujourd'hui disponibles.
Ainsi, les adeptes peuvent tout de même trouver leur bonheur et continuer de manger de bons burgers, ou encore des hot-dogs… "Il y a vraiment une similarité au niveau du goût, certaines personnes qui ne consomment pas de viande ont même du mal à en manger. Ils trouvent que c'est trop proche" continue Yasmine Gheribi.
Concernant la composition : "en général, on retrouve des protéines de soja ou de pois. Ce sont des légumes qui sont retravaillés pour avoir une texture qui ressemble à de la viande. Souvent, il y a un arôme naturel, ou parfois de synthèse et des épices pour donner du goût."
Ce secteur suscite un intérêt grandissant. À Nice, différents établissements se sont placés dans ce créneau. En voici quelques-uns :
- NOT DOG - 18 boulevard Jean Jaurès
- Vegedal - 15 rue Pertinax
- Caju Vegan - 1 Rue Jules Gilly
- Cabane du 12 - 14 Rue Tonduti de l'Escarène