Les emplois publics de l'ancienne compagne du député Les Républicains sont connus de longue date et leur cumul n'apparaît pas comme étant répréhensible. Malgré l'agitation médiatique, la campagne ciottiste n'est pas compromise.
Eric Ciotti "en difficulté" d'après le JDD, ou carrément "dans la tourmente" pour France 3 Côte d'Azur… C'est peu dire que l'article du Canard enchaîné a agité la semaine du candidat à la présidence LR.
Mercredi 16 novembre, le palmipède faisait sensation avec sa brève "Eric Ciotti avait aussi sa Penelope". Dans un parallèle avec l'affaire Fillon, nos confrères listaient les différents emplois publics que l'épouse du député a pu occuper au cours des années.
Contrairement à ce qui est indiqué dans la presse, le Canard ne livre pas ici de vraies révélations, notions-nous dès mardi soir. À peu près chaque poste de l'intéressée, Caroline Magne, était bien renseigné sur son profil public sur Linkedin, accessible à tous.
De même, ses anciennes responsabilités à la Ville de Nice, à l'intercommunalité ou au Département des Alpes-Maritimes ont très régulièrement été évoquées dans les médias locaux.
Le Canard met en doute la réalité de certaines de ces occupations, notamment celle d'attachée parlementaire. Les journalistes politiques d'ici ont pourtant très régulièrement eu affaire à elle pendant des années.
Eric Ciotti indique qu'elle n'effectuait que 5 h de travail hebdomadaire : dès lors, fallait-il se faire rémunérer pour cela par de l'argent public, alors qu'elle cumulait déjà les postes de haut niveau ? C'est la question que plusieurs détracteurs du député soulèvent ces derniers jours. Sauf que là, le débat devient moral. Il ne s'agit sans doute, d'ailleurs, que de cela.
Comme d'autres médias, notamment Le Monde et Libération d'après nos informations, Nice-Presse a reçu de nombreux documents ces derniers jours liés aux emplois publics de Caroline Magne : bulletins de salaire sur des années, relevés de cotisations, etc.
Après une lecture attentive, mercredi, il apparaît que les éléments examinés ne comportent pas d'incohérence majeure avec les explications fournies par le député, et rien ne semble revêtir de caractère délictuel.
Les réactions politiques ont été, pour une fois, plutôt modérées. Si elle a fait parler sur les réseaux sociaux, "l'affaire" n'a pas l'air d'avoir eu d'écho majeur dans la campagne des LR.