Le favori dans la course vers la présidence des Républicains est mis en cause, juste avant l'élection, pour les conditions avec lesquelles il aurait fait embaucher son ancienne compagne à plusieurs reprises dans des structures publiques.
Eric Ciotti et François Fillon, même combat ? C'est en tout cas la version défendue par un article à paraître. Ce mercredi 16 novembre, le Canard Enchaîné assure que le député des Alpes-Maritimes a eu sa "propre Penelope" pendant plusieurs années.
En clair, le Niçois aurait obtenu pour son épouse d'alors plusieurs emplois notamment dans des collectivités qu'il a pu diriger — le Conseil départemental des Alpes-Maritimes en particulier. Plusieurs de ces postes étant occupés en même temps.
Il ne s'agit pas là de révélations à proprement parler, puisque ces rôles étaient pour la plupart publics.
Son ex-femme a ainsi été son assistante parlementaire en 2007, ce qui était bien indiqué sur le site de l'Assemblée nationale.
Elle a eu par ailleurs de hautes responsabilités à la Ville de Nice jusqu'en 2011, ce qui n'est là encore pas un secret pour les journalistes locaux. Un livre anti-Estrosi paru il y a déjà presque dix ans vantait d'ailleurs ses "talents en communication" dans ces fonctions sur tout un chapitre.
Le Canard met en doute la réalité de certaines de ces activités, puisqu'il note qu'elle n'aurait "pas laissé de souvenir" au Palais Bourbon où elle fut salariée entre 2007 et 2016. Des conditions "penelopesques", qui relèvent "de la plaisanterie", ironise le palmipède.
De même, nos confrères estiment qu'il aurait été compliqué pour elle de gérer de front ses différentes obligations, sur le terrain politique et à la direction des services de plusieurs importantes communes maralpines.
Que répond Eric Ciotti ?
Dans un communiqué qu'il n'a pas jugé bon d'adresser à Nice-Presse mais que nous relayons tout de même, l'intéressé a réagi ce mardi 15 novembre.
"Je suis une nouvelle fois bassement attaqué"
Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes
"Alors qu’elle a occupé successivement des fonctions de collaboratrice de cabinet au Département des Alpes-Maritimes jusqu’en mars 2008 puis à la ville de Nice de mars 2008 à 2012, madame Magne a travaillé à mes côtés comme collaboratrice parlementaire en circonscription notamment dans des missions de communication, de relations presse et d’organisation d’événements et de réunions à temps partiel pour une durée de 5h25 par semaine".
"Pour le temps où elle a travaillé à la mairie de la Colle-sur-Loup […] la durée de travail hebdomadaire n’a jamais dépassé 9 heures par semaine. Le cumul de ces activités n’a pas dépassé 44 heures par semaine".