Le 11 septembre 1968, la caravelle assurant la liaison Ajaccio-Nice s’abîmait en mer. Ce vendredi 11 septembre, la commémoration du 53ème anniversaire de cette catastrophe aérienne était organisée à Nice.
Il y a 53 ans, 95 personnes perdaient la vie au large du Cap d’Antibes dans l’accident d’une caravelle.
Depuis, les proches des victimes demandent la vérité. “Pas l’officielle” qui affirme qu’il s’agit d’un accident suite à un incendie, mais l’officieuse qui avance un tir accidentel de missile lors d’un exercice militaire -- qui a été démenti à de nombreuses reprises par la Défense.
Vendredi 11 septembre, la commémoration a débuté à 10 h 30 à l’église Saint-Hélène avec une messe par Monseigneur Bernard Barsi, Archevêque émérite de Monaco.
Elle a été suivie par le traditionnel dépôt de gerbes au pied de la Stèle du Souvenir au jardin Ferber.
Mathieu Paoli, président de l’association des victimes du crash du vol Ajaccio-Nice, était évidemment présent : “Nous sommes devant cette stèle, où se trouvent deux plaques sur lesquelles figurent les 95 noms des victimes de cet accident. Treize d’entre eux étaient des enfants.”
Il a souligné, “le 12 juillet dernier, j’ai écrit pour la troisième fois au président de la République, Emmanuel Macron.”
“Sans animosité particulière, je lui ai indiqué au début de ma lettre ‘cela a assez duré’ ”.
Le 9 mars 2021, l’Élysée annonçait la déclassification des documents secret-défense concernant ce tragique événement.
Une véritable avancée, mais Mathieu Paoli aimerait en savoir plus. “Une déclassification c’est bien, mais nous aimerions voir les documents maintenant.”
“On est toujours dans la même configuration, on n’a rien de concret. On ne peut pas se dire ‘ça y est enfin on a une réponse’ ” a t-il exprimé à la suite de la commémoration.
Après la lecture d’un poème, les noms des victimes ont été énoncés un par un. Les familles ont ensuite déposé leur gerbe de fleurs.
Pierre-Paul Léonelli, adjoint au maire de Nice, Eric Ciotti, député LR, Christian Estrosi, maire de Nice, ainsi que Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes, étaient présents pour rendre hommage aux disparus.
La commémoration s’est terminée par le chant Dio Vi Salvi Regina interprété par le groupe Ava Corsica.