L'INSEE dévoilera dans les prochains jours un rapport concernant la précarité des plus jeunes dans les territoires. D'après les extraits qui nous ont été communiqués, la situation de certains petits maralpins est plutôt alarmante.
Le chiffre fait froid dans le dos. L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) dévoile enfin son étude, basée sur des données collectées en 2018. Le taux de pauvreté pour les enfants de moins de 18 ans est de 22% dans les Alpes-Maritimes, a-t-on appris. Cet indicateur correspond à la part des petits vivant dans un ménage dont le niveau de vie se situe sous le seuil de pauvreté (60% du niveau de vie médian).
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur surpasse, tristement, très largement la moyenne nationale, avec un taux de 25,5%, contre 18,9% en France.
Les enfants confrontés à ce type de situation "sont particulièrement nombreux dans les grandes métropoles" lit-on encore dans le document.
Les mamans isolées sont en premier lieu concernées par la pauvreté. Dans les A-M, 37.2% d'entre elles sont au-dessous du seuil (soit 14.470 foyers), contre 16.6% chez les couples avec enfants mineurs (27.570) considérés comme "pauvres", d'après des données de 2015 analysées par l'INSEE dans un autre rapport, publié cette fois en 2019.
Lire aussi Coronavirus : dans les Alpes-Maritimes, la pauvreté en circulation active
La crise sanitaire n'a rien arrangé à la misère endémique qui touche la Côte d'Azur. À Nice, le nombre de SDF a doublé en un an. La Banque Alimentaire enregistre une progression de 25% des demandes d’aide dans les Alpes-Maritimes depuis mars 2020. Au Secours Populaire, le nombre de bénéficiaires a également bondi de 40% sur la même période. L'association relève d'ailleurs que la cité des Anges est la quatrième grande ville la plus pauvre de France.
"En tout, nous fournissons désormais une aide à 10.000 personnes dans le département, contre 5.000 avant l’apparition de la pandémie de coronavirus" relève le Secours auprès CNews.
La dernière étude de l’institut Compas note que 71.000 Niçois, soit 20% de la population, vit sous le seuil. Les étrangers originaires d’Afrique ou d’Europe de l’Est sont plus souvent confrontés à la précarité. Dans le 06, la mise à l'arrêt du secteur du tourisme, moteur de notre économie, a également jeté beaucoup de travailleurs dans une situation très difficile.