"Enfin du changement, trop sectaire…" : Éric Ciotti candidat à la mairie, les avis des lecteurs de Nice-Presse

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"Je me prépare chaque minute, chaque seconde à relever le défi du renouveau de Nice" lançait le député UDR à ses fidèles pour la rentrée, fin août. Eric Ciotti n'en fait plus grand mystère, sans pour autant l'avoir officialisé : il sera certai­nement candidat à la mairie dans un peu plus d'un an.

Son entrée dans la course serait-​elle, selon vous, une bonne ou une mauvaise nouvelle pour la ville, et pour cette campagne électorale ? On vous a demandé votre opinion et vous avez été plus de 250 en quelques jours à nous trans­mettre des messages argumentés. Voici ce que nos lecteurs en pensent.

Ceux qui espèrent du changement

Filippini : "j'en serais très heureuse car en ce moment j'ai l'impression de vivre dans une ville qui est faite pour les touristes, mais plus pour les Niçois. Je trouve ça très triste et changer de maire nous ferait du bien".

Même état d'esprit pour Patricia : "assez des dépenses pharao­niques, et d'augmentations (taxe foncière, trans­ports…), d'insécurité. Éric Ciotti est un excellent gestion­naire ; il l'a prouvé au Conseil dépar­te­mental. Je lui fait confiance pour remettre de l'ordre".

À écouter Philippe, 56 ans, il y aurait notamment ce point positif : l'élection serait l'occasion "d'un vrai grand débat" après "trois mandats d'une même équipe".

"Il est grand temps de mettre fin aux projets faramineux" dit Livio, 21 ans, qui espère "une union des droites, jusqu'à Philippe Vardon". "Et stop au matra­quage fiscal". 

Ceux qui soutiennent le personnage

D'après Bastien, 36 ans, "il a toujours été fidèle à ses convic­tions". Régis, 77 ans, assure qu'il "protègera les proprié­taires". "C'est quelqu'un qui a la main ferme et du courage" ressent Roland, 62 ans. "Le type tient la route". Eric, 26 ans : "avec lui, il y aurait enfin la rigueur budgétaire".

Ceux qui ne croient pas en cette candidature

Pour Castillo - un inter­naute sans rapport avec l'eurodéputé homonyme - "il serait un candidat grillé car sans projets concrets et perti­nents pour les Niçois ! Alors qu'en face, monsieur Estrosi (projette) les lignes 4 et 5 du tramway, le (dévelop­pement) de Nice Méridia et du grand Arenas (avec) des emplois. Un maire au courage politique".

Thomas, 57 ans, pense qu'Eric Ciotti "manque du charisme néces­saire pour repré­senter Nice. Il n'a pas non plus de propo­si­tions positives". John, 42 ans : "que porte-​t-​il pour les sports ? Pour les arts ?"

Ceux qui s'y opposent

"Surtout pas lui ; pas d'extrême droite pour notre mairie !" pianote Jean. "Ce serait pire qu'avec Estrosi !" Pour François, 76 ans, il reste "trop clivant". Pareil pour Gilbert, 68 ans : "Avec lui, rien ne va jamais et on a toujours l’impression qu’il est en colère". Nelly, 57 ans : "On renouerait avec nos démons. Nice en pâtirait, alors qu'Estrosi l'a à nouveau rendue fréquentable".

Michelle, 50 ans, apprécie le fond, mais pas la forme : "il a de bonnes idées, mais il ne ferait pas un bon maire : il est anxiogène". "On ne dirige pas avec de la rancœur" pose Inès, 40 ans.

Julien, 34 ans, estime que "sa candi­dature ne porte que sur des intérêts liés aux conflits personnels avec Estrosi" et "il n'a pas de projet". "Quand on voit qu'il est passé d'un soutien à la destruction du TNN avant d'en devenir un détracteur au point de dépenser inuti­lement des fonds du Département pour soutenir des associa­tions d'opposants…"

"Cette ville a besoin d’être apaisée et lui ne fait que souffler sur des braises" avance Quentin, 45 ans. Il ne se position­nerait que sur des théma­tiques natio­nales "sans jamais avoir d'idées pour le dévelop­pement local".

Laurent, 47 ans, se dit "très satisfait de l’évolution de Nice ces dix dernières années" et ne veut pas changer d'équipe.

"La ville s’est consi­dé­ra­blement embellie (façades, arbres, pistes cyclables). Elle s’est apaisée avec moins de circu­lation, des quartiers ont été tirés vers le haut, le patri­moine histo­rique a été restauré, les touristes sont de plus en plus nombreux et la presse nationale ou étrangère en parle en brossant un portrait élogieux. Franchement quand on habite ailleurs et que l'on revient ici, on ne peut que constater le cadre de vie qui s’améliore (…) Estrosi aime sa ville, ça se sent et ça se voit".

Nicolas, 40 ans, dénonce les choix politiques d'Eric Ciotti, qui pourraient nuire à la ville : "Les Niçois ne sont pas sa préoc­cu­pation, ils ne sont que des pions dans son ascension. S'il était élu, son image de traître aux mains du Front national et de la famille Le Pen sera associée à celle des Niçois, déjà perçus à tort comme étant majori­tai­rement d'extrême-droite".

Ceux qui veulent du drama

Antonin est emballé : "Chouette ! Un mix des "Feux de l'amour" et de "Dallas" version niçoise. Ça commence quand la série ?" Alex, 68 ans, salue "enfin un opposant sérieux". Maryze, 58 ans, elle, en a déjà marre : "Ni l'un, ni l'autre. Les gens sont guidés par la haine. Pourquoi pas des plus jeunes ? Comme Anthony Borré par exemple".