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Les indicateurs sont au vert : il n'y a pas à l'heure actuelle en France de signe indiquant une reprise de l'épidémie de Covid-19. Pour autant, certains facteurs doivent nous inciter à rester très prudents cet été.
SANTÉ — En France, à l'exception de Mayotte et de la Guyane, "l'ensemble des indicateurs de circulation du SARS-COV-2 est à des niveaux bas", note Santé Publique France.
L'agence sanitaire souligne une absence de "signaux en faveur d'une reprise de l'épidémie" de nouveau coronavirus.
Mais plusieurs éléments incitent à éviter tout relâchement dans notre prudence.
#1 - La réouverture des frontières
Depuis le 15 juin dernier, un certain nombre de pays membres de l'espace Schengen ont rouvert leurs frontières.
Depuis le 1er juillet, les ressortissants de 15 pays sont autorisés par les Etats membres de l'UE à voyager au sein des frontières européennes.
"Le souci c'est que les personnes se déplacent et se croisent, aussi bien à l'intérieur de la France qu'à l'intérieur de l'Europe" explique cette semaine L'Express, même si "l'ouverture des frontières ne pose pas de problème en tant que tel" puisqu'à "l'échelle européenne, la situation est assez équivalente".
Avec les vacances scolaires qui ont débuté ce samedi 4 juillet, les "brassages de population" vont être inévitables.
#2 - Les regroupements de touristes
Cette année, 86 % des Français vont séjourner dans notre pays, d'après une étude Protourisme fin juin. L'affluence des estivants dans les villes balnéaires du Sud, notamment, vont-elles créer des clusters ?
Aux États-Unis, le phénomène s'est produit dans le Delaware, où les plages, les bars et les restaurants ont attiré beaucoup de jeunes. Une seconde vague s'est ainsi déclenchée dans l'État.
"Les gens prennent de moins en moins les choses au sérieux et il y a des raisons légitimes de s'inquiéter"
#3 - Gros relâchement autour des "gestes barrières"
Santé Publique France regrettait ce jeudi 2 juillet que "l'adoption systématique des mesures de prévention, comme saluer sans se serrer la main, arrêter les embrassades et garder une distance d'au moins un mètre continue de diminuer."
73% des Français se saluaient encore sans se toucher au 24 juin… pour 88% à la mi-mai.
Pour le respect des "gestes barrières", 72% des sondés les respectaient il y a encore un mois. Ils ne sont aujourd'hui à peine plus d'une majorité, 55 %.
"Les gens prennent de moins en moins les choses au sérieux et il y a des raisons légitimes de s'inquiéter", alerte un spécialiste, toujours auprès de L'Express.
"Le virus est là, il circule à bas bruit et ne demande qu'à repartir", prévient-elle.
Point rassurant : les Français ont bien adopté le masque et sont une majorité à le porter dans les lieux publics.