L'érosion côtière constitue une menace importante pour de nombreux littoraux, accentuée par le dérèglement climatique. Une étude récente met en lumière les risques à cinq ans pour les infrastructures côtières, avec des projections dès 2028.
Le réchauffement climatique aggrave considérablement la vitesse de l'érosion côtière. Ce terme inclut la réduction du littoral à cause du vent, de la mer, mais aussi en raison de l’activité humaine. De quoi mettre en péril des milliers de bâtiments le long des côtes françaises, mais aussi des plages. Et notre département n'est pas épargné.
Cette menace, autrefois lointaine, devient de plus en plus tangible, poussant les autorités à prendre des mesures urgentes pour prévenir les dommages potentiels.
Le Centre d'études et d'expertise sur les risques, la mobilité et l'aménagement (Cerema) vient de publier un rapport, le 4 avril dernier, évaluant de manière détaillée le nombre de bâtiments susceptibles de disparaître dans chaque département côtier d'ici 2028.
217 immeubles concernés sur la Riviera dans les 5 ans
Grâce à cette carte relayée par Capital, on peut connaître le nombre de bâtiments menacés de disparition en raison de l'érosion côtière, "sans certitude" toutefois.
Dans les Alpes-Maritimes, 67 constructions pourraient s'effacer du paysage d'ici 2028. Le 06 et le Var (150) sont les deux territoires métropolitains français les plus concernés (avec, toute proche, la Corse, 147 et 77 immeubles). Evidemment, la préconisation est de détruire les édifices en péril. Deux tiers d'entre eux sont des logements.
Attention, il s'agit ici du scénario "maximaliste" du CEREMA, c'est-à-dire du pire à envisager.
Selon les experts, la Méditerranée grappille jusqu'à 40 centimètres par an. Un décret du gouvernement publié à l'été 2023 indiquait que Antibes et Èze (qui on accepté d'y figurer) seraient particulièrement sujettes à ce phénomène.
Sur certaines plages du littoral azuréen, la mer se situe à seulement quelques mètres des habitations. À Villeneuve-Loubet, le maire Lionnel Luca a récemment fait le choix de ne pas renouveler les concessions de plusieurs infrastructures privées en raison de l'érosion.