En 2025, près de deux tiers des locataires du parc social français déclarent rencontrer des difficultés financières, un constat en forte progression sur un an, particulièrement au sein des familles monoparentales, révèle une étude publiée mardi.
Après une baisse observée en 2024, la proportion de ménages déclarant peiner à finir le mois atteint désormais 64%, contre 59% l’année précédente. Ce taux rejoint ainsi celui enregistré en 2023, selon les données issues de l’enquête annuelle de l’Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols).
L’évolution la plus préoccupante touche les familles monoparentales : 76% d’entre elles affirment être en difficulté, contre 70% en 2024 et 74% en 2023. Cette hausse souligne la fragilité économique accrue de ces foyers.
Familles monoparentales et précarité : une situation économique sous tension en 2025
Un ménage sur quatre reconnaît avoir eu du mal à régler son loyer au cours des douze derniers mois, et 13% indiquent avoir connu des situations d’impayés, précise l’étude menée auprès de 3 800 ménages répartis sur le territoire français.
La moitié des habitants du parc social déclarent devoir limiter leur alimentation, ayant « assez à manger mais pas toujours les aliments souhaités ». Moins d’un foyer sur dix dépend d’une aide alimentaire, mais ces restrictions demeurent particulièrement fortes chez les familles monoparentales.
Malgré ce contexte, « la confiance dans l’avenir s’améliore par rapport à 2024 ». En effet, 47% des ménages estiment ne pas risquer de « devenir pauvres », tandis que 63% jugent leur loyer « raisonnable pour leurs ressources », charges comprises. Cette perception permet à près d’un tiers des foyers d’épargner.
La satisfaction globale concernant le logement reste très élevée : 80% des locataires se disent contents de leur habitat, un niveau stable depuis cinq ans. Néanmoins, la vétusté demeure la principale source de mécontentement, notamment à cause des pannes d’ascenseurs récurrentes, signalées par 30% des ménages.
Avec AFP



