L’Union nationale des associations familiales (Unaf) a dénoncé vendredi un projet de budget de la Sécurité sociale jugé « trop négatif pour les familles », exhortant les parlementaires à « réduire l’effort financier demandé aux parents ».
« Il est inacceptable » que ce budget « impacte le niveau de vie de toutes les familles », a regretté l’Unaf dans un communiqué. L’organisation, qui représente les familles auprès des pouvoirs publics, s’inquiète d’une série de mesures susceptibles d’affaiblir la politique familiale.
« Plusieurs mesures vont dégrader la politique familiale et le niveau de vie de toutes les familles », a précisé à l’AFP Bernard Tranchant, président de l’Unaf.
L’association pointe notamment le gel des prestations familiales et le report de la majoration des allocations de 14 à 18 ans.
Elle critique également « la suppression des réductions fiscales pour frais de scolarité, qui, cumulée avec le décalage de la majoration pour âge, pourra entraîner une perte pouvant s’élever à plus de 2.000 euros par an pour les familles ».
Budget social : l’Unaf alerte sur l’impact des mesures fiscales et appelle à un soutien renforcé aux familles
Tout en saluant la création d’un congé de naissance supplémentaire de deux mois pour chaque parent, validé en commission vendredi, l’Unaf déplore qu’il soit financé par des « économies » imposées aux foyers.
Le gouvernement prévoit en effet « un transfert de recettes de plus de 5,7 milliards d’euros » dès 2026 de la branche famille vers d’autres branches de la Sécurité sociale, dénonce l’organisation.
« Ce siphonage budgétaire revient à confisquer les moyens dédiés à la politique familiale », affirme-t-elle, redoutant un affaiblissement durable du soutien aux ménages.
Le congé de naissance, annoncé début 2024 par le chef de l’État pour répondre à la baisse de la natalité, viendra s’ajouter aux dispositifs de congé maternité et paternité déjà en place.
À l’approche de l’examen du texte à l’Assemblée nationale mardi, l’Unaf invite les députés à « réduire très nettement l’effort financier demandé aux parents » et à « stopper l’assèchement des recettes de la branche famille ».
« Ce sont les enfants d’aujourd’hui et de demain », rappelle l’association, « qui, une fois actifs, assureront les recettes de l’ensemble des branches de sécurité sociale ».
Avec AFP



