Selon un baromètre portant sur la situation immobilière au 3e trimestre 2023, de nombreux vendeurs sont également à la recherche d’un logement. Un phénomène qui tend à bloquer le marché.
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Où en est le secteur de l’immobilier en France ? C’est ce qu’a tenté d’observer le spécialiste en la matière La Boite Immo, avec son observatoire Interkab. L’étude relaie les retours-terrain de 8 000 agences indépendantes, afin de donner une tendance.
Le baromètre a ainsi permis de dégager certains enseignements sur la période du troisième trimestre 2023, soit de juillet à septembre.
Des vendeurs eux-mêmes acheteurs
La première donnée à retenir est que d’après les résultats, plus de 87% des vendeurs sont eux-mêmes en phase de recherche d’un bien. Cela engendre donc un phénomène d’ambivalence puisqu'ils ne sont, pour beaucoup, pas enclins à revoir leur tarif de cession.
De fait, le marché ne parvient pas à se corriger et il s’en retrouve paralysé. D’ailleurs, dans les Alpes-Maritimes, plus de 70 % des vendeurs n’ont pas l’intention de baisser leur prix. Par conséquence, le volume des stocks a augmenté de 21 % lors des trois derniers mois dans la Région Sud. Il atteint actuellement un total de 59 000 logements.
Des délais plus courts à Nice qu'ailleurs
En revanche, l’Hexagone note un bond très important des délais de transaction. Ceux-ci sont montés à 90 jours, rappelant ceux observés voilà quelques années. Mais à ce sujet, Nice fait partie des exceptions.
Notre commune est une "anomalie" dans ce domaine, puisque aujourd'hui, un bien met en moyenne 71 jours à être cédé, démontrant une attractivité certaine. À titre de comparaison, on dépasse les 100 jours à Nantes, Toulouse, Lyon et Montpellier.
A cause de l’ensemble de ces points, l’Observatoire a remarqué que le nombre de transactions continuait de s’effondrer, avec une chute de -4 % des ventes sur l’ensemble du territoire.
Les agents deviennent plus regardants
Face à tout ça, les agents immobiliers se montrent de plus en plus exigeants sur le choix de leur mandat. 56 % d’entre eux disent devenir plus regardants, opérant une sélection plus drastique sur les spécificités relatives aux biens et sur les prix demandés.
Enfin, en s’appuyant sur les chiffres récoltés, La Boîte Immo a indiqué que les marges de négociations étaient sensiblement les mêmes qu’au deuxième trimestre, soit -5 % en moyenne, laissant peu de latitude aux potentiels acquéreurs.