Aujourd’hui, le prix moyen du mètre carré à Nice atteint des sommets. La plateforme SeLoger.com s'est penchée sur ce phénomène actuellement à contre-courant du reste du pays.
Une grande ville résiste encore et toujours à la baisse des prix dans l’immobilier. En France depuis un an, les tarifs ont régressé de 0,4 % en moyenne, mais sur ce sujet, Nice fait figure d’exception, avec une explosion de 7,9 % sur la même période !
Dans un baromètre publié mercredi 20 septembre, le spécialiste SeLoger.com a tenté d’analyser le marché niçois, qui a atteint son plus haut sommet avec un mètre carré désormais évalué à 5 292 euros au 1er septembre 2023.
À tel point qu’actuellement, nous sommes la deuxième agglomération la plus chère de l’Hexagone derrière l’incomparable Paris. Pendant longtemps, c’est Lyon qui accaparait le rôle du dauphin.
Nice, 2e ville la plus chère de France
Depuis le début de l’année, la capitale des Alpes-Maritimes a connu une augmentation du coût de la pierre de 7,1 %. Dans le même temps, les dix autres métropoles les plus importantes ont enregistré une baisse de 1,1 %, principalement en raison de la hausse rapide des taux d’intérêt et de la baisse du nombre de crédits immobiliers octroyés.
Signe supplémentaire de l’attractivité de la commune, un bien met aujourd’hui 71 jours à être cédé, contre 80 à la même période l’an passé…
Les experts attribuent cette hausse globale à la "forte proposition des personnes de plus de 60 ans qui y vivent". Concrètement, le contexte immobilier que nous connaissons est défavorable aux primo-accédants, ceux n’ayant pas été propriétaires de leur résidence principale lors des deux dernières années.
Pour résister à cette conjecture, les villes s’appuient sur les secundo-accédants, et comme Nice en est fortement dotée, elle est bénéficiaire là-dessus. Ces profils sont moins dépendants du crédit et réinjectent souvent le fruit d’une précédente vente dans leur projet d’achat.
Le Sud de Nice plus onéreux
Après ces explications, il faut tout de même noter qu’il existe des différences entre le Nord et le Sud de notre agglomération. Ainsi, parmi les quartiers les plus onéreux, le Mont Boron se distingue largement, avec un tarif au mètre carré de 8 179 euros, suivi par la rue de France, vers la Promenade des Anglais (6 914 euros le mètre carré) et Jean-Médecin (6 379 euros).
De l’autre côté, le Nord-Est niçois regroupe les trois secteurs les plus abordables : l'Arianne, une cité sensible, en tête (1 934 euros par mètres carré), devant Roquebillière (2 974 euros) et le populaire Pasteur (3 677 euros).
Cannes connaît une croissance encore plus importante
Ce phénomène impacte également les autres communes, à l’image de Cannes (6 058 euros le mètre carré en moyenne), qui a une croissance plus importante que Nice (+8,5 % sur l’année). Un dynamisme moindre mais néanmoins bien présent aussi à Antibes (+1,4 %, 5.681 euros).
En matière de pouvoir d’achat pour les potentiels acquéreurs, Nice semble mieux s’en sortir car un couple de secundo-accédants peut espérer obtenir un logement de 55 mètres carrés, contre 50 mètres carrés à Antibes et 47 à Cannes.