L'école du journalisme de Nice vient de l'annoncer : la rentrée prochaine, bien consciente des multiples révolutions qui traversent les médias, elle proposera un bachelor d'un nouveau genre.
Avec le Focus digital 3.0, elle s'apprête à former de futurs "influenceurs d'actualité", journalistes web et community managers.
Marie Boselli, fondatrice et directrice de l'établissement, explique tout à Nice-Presse.

L'EDJ Nice propose déjà des formations très complètes. Pourquoi lancer ce nouveau bachelor ?
Beaucoup d'étudiants nous le demandent. On le voit avec les nôtres, un grand nombre d'entre eux sont des créateurs de contenus. Il y a de nouveaux métiers dans le secteur, qui demandent de nouvelles compétences.
Les jeunes ont des modèles très intéressants, qui font des choses incroyables. Je pense par exemple à Hugo Décrypte, à Hugo Clément : ce sont de vrais professionnels, extrêmement sérieux, qui ont su utiliser les réseaux sociaux dans leur métier de reporter.

C'est un bachelor, et pas un master, parce qu'il faut bien trois ans pour maîtriser tous ces outils ?
Oui, mais aussi parce que les jeunes gens qui veulent faire ce métier sont très, très jeunes. Il y a une génération entière qui veut "devenir instagrameur" pour gagner beaucoup d'argent dans la vie. Nous, on leur dit "OK, mais ne partez pas sans compétence fondamentale au niveau professionnel".
L'école du journalisme ne va pas former des "influenceurs Dubaï" pour qu'ils aillent faire des placements de produits en maillot de bain, si ?
Peut-être que des jeunes qui veulent devenir influenceurs se formeront chez nous pour être plus à l'aise, mais ce n'est pas notre objectif. Nous accompagnons des journalistes, qui ont une appétence particulière pour les nouveaux outils.
Mais si les instagrameurs suivaient des formations telles que les nôtres, je pense que leur niveau serait nettement supérieur…
On connaît les doutes qui sont formulés à l'égard des journalistes sur les réseaux sociaux : tentation de la "starification", déontologie moindre que dans une rédaction… Quel regard portez-vous là-dessus ?
On le dit, c'est vrai. Mais dans l'absolu, un bon professionnel est compétent dans toutes les configurations : il va, par exemple, vérifier ses sources qu'il soit dans une rédaction, ou pas. Les reporters stars qui rencontrent une certaine popularité sur leur nom jouent leur crédibilité à chaque instant. Ça encourage à avoir un très haut niveau d'exigence dans son travail quotidien.
Certains professeurs enseigneront en distanciel, pourquoi ?
Parce que nous voulons avoir les meilleurs, qu'ils soient toujours en déplacement, qu'ils viennent des États-Unis… On ne veut pas que la distance nous prive de certains formateurs, de grands spécialistes. Nous avons d'ailleurs une salle entièrement sonorisée, qui permet d'avoir des cours de ce type avec une fluidité totale.
Quand, comment, combien ?
- Bachelor de journalisme tous médias, Focus digital 3.0
- Accessible directement après le Bac, avec un Bac+1 ou avec un Bac +2.
- L’EDJ accepte les candidatures du 1er janvier 2022 au 31 mars 2022 (critères par ici)
- 6.250€ par an, paiement possible en trois à huit fois
Disclaimer : l'EDJ Nice est un partenaire de Nice-Presse, mais elle n'a pas participé à la rédaction de cet article.