Une association va porter plainte contre Christian Estrosi auprès du procureur de Nice, lui reprochant des propos sur la communauté Tchétchène et le trafic de drogues.
FAITS DE SOCIÉTÉ — "Soit Monsieur le maire est mal informé, soit il ment pour masquer son incapacité à faire appliquer la loi." Les propos étaient déjà remontés. Dans le Nice-Matin du 16 juin dernier, la communauté Tchétchène de Nice reprochait au maire de l'avoir tenue responsable (en partie) d'une fusillade dans la cité des Liserons.
"Il n'y a pas de problème entre communautés mais uniquement un problème avec les dealers (…) Il serait faux de dire qu'il (n'y en a pas) chez nous, mais c'est extrêmement minoritaire" avaient ajouté différents représentants de cette communauté dans une conférence de presse.
Christian Estrosi avait réagi quelques heures après les coups de feu aux Liserons en promettant "la sécurité aux habitants terrorisés".
"Dans un certain nombre de quartiers de France, la communauté Tchétchène, face à d’autres communautés, lutte pour avoir le monopole du marché de la drogue" avait-il expliqué sur BFMTV (vidéo).
Christian Estrosi : "Dans certains quartiers de France, la communauté tchétchène lutte pour avoir le monopole du marché de la drogue" pic.twitter.com/LWm0q8Pz3P
— BFMTV (@BFMTV) June 16, 2020
D'après nos confrères de Ouest-France ce samedi 20 juin, l’Association tchétchène d’intégration souhaite "dénoncer le discrédit (causé à) la communauté tchétchène par les pouvoirs politiques et par les médias" :
"L’important pour nous (est) de montrer que (…) contrairement à ce qu’ont pu dire certains, nous ne sommes pas une communauté de délinquants."
Dans une lettre ouverte adressée au maire de Nice, l’Association tchétchène d’intégration annonce qu’elle portera plainte contre lui pour "incitation à la haine", auprès du procureur de la République.