Alors qu’un mouvement de grève à la SNCF est attendu pour le week-end de Noël, Christian Estrosi réclame la réquisition du personnel. Impossible, lui a rétorqué le gouvernement.
C’est l’un des débats qui enflamme la France à l’approche de Noël. Du jeudi 22 à 20h au lundi 26 décembre à 8h, un mouvement de grève aura lieu à la SCNF.
La contestation concerne les contrôleurs qui demandent une revalorisation de leur statut ainsi que de leur salaire.
2 trains sur 3 circuleront en France
En conséquence, deux trains sur trois devraient circuler en moyenne en France, un chiffre semblable concernant les TGV sur l’axe Méditerranée et en direction de l’Italie.
Mercredi, Christian Estrosi a interpellé le gouvernement à ce sujet. Le maire de Nice réclame "la plus grande fermeté".
L’édile souhaite notamment la réquisition "du personnel gréviste" par l’Etat, estimant que "le droit de grève (…) ne saurait se faire aux dépens de la libre circulation des Français".
"La réquisition, c'est très strict"
Le ministre des Transports, Clément Beaune, lui a répondu par la négative.
"Il ne faut pas vendre des illusions. La réquisition, c'est très strict, c'est un dernier recours, il faut qu'il y ait un trouble grave à l'ordre public", a-t-il expliqué sur France Info ce jeudi, rappelant qu’il s’agissait là d’un droit "constitutionnel".
Il précise ensuite que la réquisition serait "annulée par le juge parce qu'elle ne respecterait pas la loi."
En cette période de fêtes de fin d’année, et afin de tenter de rétablir la situation en vue des deux week-ends à venir, le ministre a répété ses appels à la "responsabilité" des grévistes.