Pour répondre à la crise du logement, Cannes a adopté des mesures strictes visant les locations saisonnières, en particulier celles de la plateforme Airbnb, tel que le révèle le média Cannes-Actus.com. La ville, très impactée par ce phénomène, cherche à équilibrer son attractivité touristique et les besoins de ses habitants…
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Dans la cité du cinéma, les meublés touristiques représentent 80 % des hébergements, surpassant largement les hôtels, avec environ 10 000 annonces sur Airbnb en mai 2024. Pourtant, le taux d’occupation moyen ne dépasse pas 47 %.
Boîtes à clés saisies
Pour contrer les abus, la municipalité a introduit dès 2016 une obligation d’enregistrement pour les bailleurs. En décembre 2023, un arrêté a été pris pour retirer les boîtes à clés illégalement installées dans l’espace public, tel que le souligne le journal local Cannes-Actus.
Dans le détail, la police municipale appose désormais des autocollants dans un premier temps, invitant à un retrait rapide (sous 15 jours), avant de procéder à leur saisie. Le contrevenant doit alors récupérer son équipement au service des objets trouvés.
À Nice, Christian Estrosi a imposé les mêmes restrictions depuis un an et demi.
Changements d'usage bloqués
La loi encadre la durée de location des résidences principales, limitée à 120 jours par an, tandis que les résidences secondaires nécessitent un changement d’usage pour être louées légalement.
Une nouvelle législation, dite "anti-Airbnb", promulguée en novembre 2024, permet aux municipalités de restreindre davantage la durée maximale, abaissée à 90 jours dans certaines zones tendues. Elles peuvent également définir des quotas pour limiter le nombre de meublés touristiques.
Le maire, David Lisnard (Les Républicains / Nouvelle énergie), insiste sur l’importance de préserver l’équilibre entre tourisme et logement accessible. Dans ce cadre, la municipalité avait déjà bloqué plusieurs projets de transformation d’immeubles en 2020.