Particulièrement concernée par la prolifération des meublés touristiques, la municipalité essaye de réduire le nombre de biens en location en enlevant les boîtes à clés du mobilier urbain.
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Dans un grand entretien qu’il a accordé à Nice-Presse dimanche, le premier adjoint de Christian Estrosi, mais aussi vice-président de la métropole Nice-Côte d'Azur, Anthony Borré a évoqué la question d’Airbnb et des autres plateformes de location.
Car à Nice, la multiplication des annonces de biens meublés touristiques à louer pose un problème pour les habitants qui souhaitent trouver un logement. Au niveau national, la situation est également surveillée de près, mais notre ville entend elle aussi agir.
Comme nous l’avait confié l’élu, la collectivité fait "retirer de l'espace public les boîtes à clés, qui y ont été installées sans autorisation."
Il faut un numéro d'enregistrement pour louer son bien
Deuxième agglomération comptant le plus d’annonce en 2022, la capitale des Alpes-Maritimes a mis en place l’obligation de posséder un numéro d’enregistrement pour tous les bailleurs.
Le 13 octobre, un arrêté a été pris afin de procéder à l’enlèvement des boîtiers se trouvant là illégalement. Un agent doit constater leur présence, puis apposer un autocollant demandant aux propriétaires de l’ôter. Un courrier de mise en demeure est également adressé au syndic de l’immeuble en question.
Suite à cela, vous avez un délai maximum de 15 jours avant que le contenant ne soit envoyé au service des objets trouvés de la rue Dabray.
50 objets retirés
Avec ce système, 50 articles ont été enlevés de la voie publique, mais cela comprend aussi les cadenas vélos et motos.
Face à la prolifération des biens placés sur Airbnb, une activité qui a rapporté 2,4 millions d’euros à Nice en 2022 grâce aux taxes de séjour, la commune a choisi de ne délivrer qu’une seule autorisation aux particuliers pour une période maximum de 6 ans.
Plus de 2 500 autorisations vont prendre fin en 2025
Elle a aussi instauré il y a cinq ans la Mission protection des logements, chargée de veiller au contrôle du développement des meublés touristiques. L’année dernière, 750 arrêtés de refus d’autorisation ont été pris, principalement à cause de leur non-compatibilité des règlements de copropriété.
Notons enfin qu’en 2025, environ 2 600 habitations vont voir leur autorisation prendre fin, soit 30 % du total accordé jusqu'ici.