Le 16 octobre prochain, la chanteuse québécoise Isabelle Boulay montera sur scène au Palais Nikaïa pour la première date de la tournée « Piaf Symphonique ». Célébrité internationale aux 4,5 millions d’albums vendus, elle interprètera avec émotion les plus grandes chansons de l’emblématique Edith Piaf, accompagnée par l’Orchestre philharmonique de Nice.
NICE-PRESSE : D’ici quelques mois, vous vous produirez dans notre cité. Quel rapport entretenez-vous avec cette ville ?
Isabelle Boulay : « Il est très affectueux. En fait, Nice fait un peu partie de l’espace du rêve de mon enfance. Plusieurs souvenirs me reviennent, notamment celui des balades en voiture le soir où on longeait la mer. On voyait les lumières au loin. J’avais toujours l’impression qu’il s’agissait des grandes fêtes que l’on donnait sur la Côte d’Azur. »
Lors de ce concert, vous allez chanter le répertoire de l’icône mondiale Edith Piaf…
« À l’âge de neuf ans, j’ai entendu sa voix pour la première fois. Ça a été un vrai coup de cœur. J’ai alors écouté toutes ses chansons. À partir de là, ma famille savait qu’elle me fascinait. Et puis un jour, durant l’année de mes onze ans, ma tante m’a offert le livre « Piaf » de Simone Berteaut.
« J’ai découvert son histoire. Elle a connu des épreuves terribles, mais elle a toujours gardé foi dans la vie. J’étais subjuguée »
Isabelle Boulay, à propos d’Edith Piaf
En réalité, c’est l’une des femmes qui m’a poussé à faire mon métier de cette manière. Edith Piaf racontait les chansons, elle les vivait. »
Reprendre ses titres sur scène, c’est donc un honneur ?
« Je dirais même que c’est un cadeau immense que la vie m’a fait. Je n’aurais jamais osé me jeter dans ce répertoire là. J’ai déjà interprété un ou deux titres, mais jamais autant. C’est vertigineux, mais en même temps une chance immense. Quand on m’a proposé le spectacle, je me suis dit ‘soit je m’enfuis, soit je le fais’. Et finalement, j’ai décidé de rester. »
Lors de votre prestation, vous serez accompagnée par l’orchestre philarmonique de l’Opéra de Nice. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
« Je trouve cela fabuleux. J’ai déjà eu l’expérience de chanter avec des grands orchestres. Ce sont des moments magiques et rares. Pour une chanteuse comme moi, pouvoir entrer dans ce monde, c’est comme être dans un écrin. On est porté, mais il faut être extrêmement attentifs les uns aux autres. Il est nécessaire d’entendre toutes les subtilités et les modulations. C’est vibrant, on entre dans la musique ».
Vous collaborez également avec le musicien japonais Nobuyuki Nakajima pour ce spectacle.
« Aujourd’hui (vendredi 30 juillet, ndlr), c’était la première fois que l’on se rencontrait, on a vraiment bien travaillé ensemble. C’est un homme d’une grande classe et d’une véritable délicatesse. J’avais eu la chance de le voir sur scène avec Jane Birkin, je me disais ‘mon dieu, quel rêve’. Il est tellement talentueux et attentif, tout en restant humble ».
Le 16 octobre, ce sera aussi votre grand retour sur scène après de longs mois sans représentation. Que ressentez-vous ?
« En tant qu’artiste, c’est plus difficile de ne pas donner, plutôt que de ne pas recevoir. C’est comme si pendant plusieurs mois j’avais eu les mains pleines de cadeaux et que je n’avais personne à qui les distribuer. Lors du concert, je vais enfin pouvoir offrir quelque chose qui sommeille en moi. »
Vous avez donc hâte de retrouver le public…
Isabelle Boulay : « Énormément. J’ai chanté quelquefois au Québec, mais les spectateurs n’étaient pas là. Sans eux, la résonance n’est jamais la même. Oui, on donne, mais il n’y pas la notion de partage. C’est absolument essentiel de pouvoir être avec l’autre. »
Quels sont vos autres projets pour la suite ?
« Je vais probablement sortir un disque en début d’année prochaine. J’imagine qu’il va s’intituler d’Amérique et de France, mais je ne suis pas encore sûre. Dans ma musique et dans mon être, je suis de ces deux pays, donc ça sera probablement inspiré de cela.
J’ai également quelques spectacles à monter. Par exemple, au mois d’avril 2022, je vais donner un concert au Centre Vidéotron (Québec). Ce sera une grande rétrospective appelée ‘Les beaux jours’.»
- Piaf Symphonique est un évènement Directo Productions, porté notamment par le parrain de notre journal Nice-Capitale Gil Marsalla. Des hommages à Charles Aznavour et Jacques Brel sont également prévus.