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Tension, attente, épuisement… Voici un an jour pour jour que la Russie a lancé son offensive contre l'Ukraine.
Regard pétillant et sourire à toute épreuve, malgré les signes de fatigue et les difficultés quotidiennes, on sent un brin d'espoir dans la voix de Lysa.
Comme la jeune réfugiée, ils sont 11.000 adultes et 3.000 enfants à vivre actuellement sur la Côte d'Azur, selon la préfecture. Un an après l'éclatement du conflit, pour Nice-Presse, certains ont accepté de revenir sur leur parcours.
"On s'accroche à ce que l'on a"
Pour l'instant, l'avenir est flou. Cette guerre soit-disant éclair s'éternise et les secondes sont des heures pour les Ukrainiens.
Arrivés en septembre, août ou mars dernier, les réfugiés de la Côte d'Azur tentent tant bien que mal de se faire une place parmi les Niçois. Dur de se projeter, d'entreprendre ou de s'intégrer sans un outil essentiel : la maîtrise de notre langue.
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"Sans le français, évidemment, on est bloqués, on ne peut rien faire…" explique Lysa qui manie difficilement la langue de Molière, bute sur les mots, cherche, et se reprend. "Le français, c'est la langue méchante" ajoute la jeune femme, l'air espiègle.
Conjugaisons, pronoms, grammaire… Pour ces réfugiés, l'apprentissage est souvent un véritable casse-tête, truffé de pièges et de faux-amis. Et pourtant, il est indispensable à leur intégration.
Pareil pour Yana, 29 ans, qui aimerait travailler dans la restauration comme serveuse. Mais l'approche avec les clients reste encore malaisée.
"J'ai envie de rentrer chez moi pour travailler dans de meilleures conditions. Mais je ne sais pas quand ce sera possible. En attendant, on s'accroche à ce que l'on a" .
Pour Natalya, l'échéance arrive. En mars dernier, elle s'est installée dans une location niçoise. Le bail touche bientôt à sa fin. "En m'accordant cet appartement, les propriétaires ne pensaient pas que la guerre allait être si longue"
"Aujourd'hui, je dois trouver un plan B. Mais les démarches administratives sont toutes très compliquées".