La députée LR des Alpes-Maritimes fait sa rentrée politique ce 19 janvier dans Nice-Presse.
Christian Estrosi annonce cette semaine que la Métropole Nice Côte d'Azur "frôle le plafond de la dette", conséquence de quoi les impôts locaux pourraient être augmentés si l'État n'apportait pas son aide. Certains projets non-prioritaires sont décalés dans le temps.
"Ma réaction à tout cela, c'est la colère et l'inquiétude" indique Christelle d'Intorni, députée de la cinquième circonscription, dans l'émission vidéo de Nice-Presse et RCF Radio qui sera diffusée demain, vendredi.
"L'argent public a été dilapidé à Nice. Un commerçant qui le ferait se verrait interdit de gérer une entreprise. Ce n'est pas le cas pour les élus qui agissent en toute impunité" bombarde cette élue proche du grand ennemi du maire, Eric Ciotti.
"La dette cumulée de la Ville de Nice et de la Métropole est énormissime. On nous annonce à demi-mot une hausse des impôts, ce qui a déjà été le cas en 2018. Je m'y étais opposée en tant que maire de Rimplas. Ma commune, elle, a baissé ses taxes de 30%".
"J'alerte les élus de notre territoire. Les projets de lignes 4 et 5 du tramway (vers Cagnes-sur-Mer et Drap, ndlr) sont maintenus. Cela veut dire que ce sont les chantiers de nos villages qui vont être avortés".
"Les vallées ne doivent pas être privées de travaux essentiels"
"Je le demande à Christian Estrosi : qu'il prenne l'engagement de ne pas annuler ni reporter les travaux dans les villages. Sinon, je serai aux côtés des maires pour nous organiser et s'y opposer".
"Les participations financières demandées aux villages pour les chantiers de la Métropole sont déjà inadmissibles". Pour elle, nous serions dans une situation de "solidarité inversée" entre la ruralité et la ville-centre.
"Il est hors de question que les vallées soient privées de leurs travaux essentiels. C'est la même chose pour Nice-Ouest où la mairie a pris des engagements. Ils doivent être tenus, alors que les services publics reculent chez nous. Notamment celui des transports, des jardins d'enfants à l'abandon…"
Christian Estrosi a évoqué le décalage de certains projets exclusivement niçois pour l'heure, principalement, sur deux ans, la rénovation de l'Opéra, ou celle du palais de marbre.
Depuis cet article : "Politique de la haine": les propos de la députée LR d'Intorni font réagir du côté de la Métropole de Nice