Un homme de 60 ans a été retrouvé mort le mois dernier. Employé de la Métropole Nice-Côte d’Azur, il a été enterré sans que sa famille ne soit mise au courant…
Ce vendredi 10 novembre, les collègues et les proches de Gérard M. seront réunis dans le cimetière de l’Est pour protester. Ils viendront se recueillir sur la tombe de cet homme de 60 ans, retrouvé mort le 14 octobre dernier, alors qu'il était en arrêt maladie.
Mais les circonstances de cette histoire et de la cérémonie sont pour le moins inhabituelles, comme le raconte notre partenaire BFM Nice Côte d'Azur.
Ses collègues pas prévenus de sa mort
En effet, elle remonterait au 3 août, près de trois mois avant la découverte du corps. Considéré par la municipalité comme étant un individu seul et sans entourage, celui qui travaillait au service de collecte des déchets a été enterré sans que personne ne soit mis au courant.
La mairie a organisé l’inhumation, mais il semblerait que l’homme avait finalement bel et bien de la famille, en l’occurrence deux sœurs et un neveu, et des amis.
Finalement, des proches se sont manifestés, n’ayant appris la mort de Gérard M. que par hasard, plusieurs jours après la tenue de l'enterrement. Même chose pour ses confrères éboueurs, qui n'avaient pas été prévenus…
Flou autour de la date du décès ?
La famille a précisé qu’elle avait l’intention de déposer plainte. De son côté, un ami d’enfance indique que la victime souhaitait être inhumée dans la commune du Pradet, localisée dans le Var, auprès de son frère jumeau et de son père.
Mais les péripéties ne s’arrêtent pas là car un deuxième acte de décès daterait la mort du fonctionnaire au 15 septembre 2023, plus d’un mois après le 3 août donc.
La famille, elle, affirme avoir parlé au défunt le 19 septembre, après la date de la nouvelle mort présumée ! Il serait ainsi parti entre le 19 septembre et le 14 octobre, moment de la découverte du cadavre.
Les explications de Nice-Côte d'Azur
Dans une réponse écrite transmise à Nice-Presse, la Métropole indique qu'un médecin légiste a estimé que la mort remontait à plus de deux mois, la plaçant au 3 août : "Le service d’état civil a rédigé l’acte de décès conformément au texte de la loi, à savoir la date arrêtée par le médecin". La modification ultérieure effectue par l'officier d'état civil (avec une date de décès au 15 septembre) n'avait pas, selon la loi, nécessité de recours à la justice.
La collectivité assure qu'une enquête administrative a été menée, mais qu'elle n'a pas permis d'identifier de proches vivants, tout en précisant que "les agents de l’état civil ne disposent pas de pouvoir d’investigation".
"Comme le prévoit la loi, la famille peut désormais faire procéder à une cérémonie d’obsèques et une inhumation selon sa volonté, aux frais de la collectivité. Nous accompagnerons la famille au mieux, et serons à ses côtés".