- Vous lisez un épisode de “Le Port Lympia, héritage et transitions”, l’un des dossiers de Nos Quartiers, le magazine qui parle de vous.
Agent immobilier chez Keller Williams, Dhelel Ben Abed est également depuis deux ans la présidente de l’association « Port To BE #NICE », en passe de devenir un nouveau comité de quartier du Port Lympia, et qui réunit aujourd’hui 150 adhérents.
Comment l’association « Port To BE #NICE » est-elle née ?
Quelques années après mon installation dans le quartier, j’ai rejoint l’association « Port Avenir » dirigée par Hervé Martinez. J’ai beaucoup apprécié mon passage là-bas, mais je trouvais que les avancées n’étaient pas suffisantes. Quelques temps après, j’ai décidé de créer ma propre structure avec Mathilde et Charlotte. Cela fait maintenant plus de deux ans. Nous avons d’abord commencé à organiser des événements une fois par mois chez les commerçants, « Les Jeudis du Port ».
« Nous aimerions organiser une grande fête de la bière »
Nous ciblions un endroit précis chaque mois et allions voir d’autres commerçants pour qu’ils viennent présenter leur activité, et leurs produits. Avant, chacun restait dans son coin. Malheureusement, nous avons dû arrêter. Nous pensions que cela mobiliserait davantage.
Quels sont les projets que vous portez actuellement ?
Nous avons réalisé les démarches administratives pour devenir un comité de quartier. Nous nous sommes également rapprochés des anciens, pour qu’ils nous expliquent comment était le port avant, afin de reprendre ce qui se faisait de bien, tout en gardant la dynamique actuelle.
Les gens nous disent qu’il ne se passe plus rien en termes d’événements. La fête du port n’existe plus. Nous aimerions organiser quelques chose autour de la bière en octobre, avec un concours, une dégustation.

Nous souhaitons établir un calendrier plus riche, pour en proposer au moins un par trimestre. Nous sommes sur un autre projet. L’idée est de créer un marché, où l’on pourrait retrouver des stands alimentaires, similaire à ce qui se fait à la Libération et à Saint-Roch, mais une seule fois par semaine.
Nous voudrions y voir des fruits et des légumes, du poisson, du fromage, avec des mange-debout pour grignoter directement sur place, sur l’esplanade du quai Lunel. La mairie est à l’écoute, et nous y croyons.
Quels sont vos retours, depuis deux ans ?
Le 31 mai dernier, il y a eu la fête des voisins. J’ai appelé l’association « La Mouette », pour leur proposer de faire quelque chose ensemble. Entre nos deux associations, nous nous sommes réunis et avons organisé l’événement. Il y avait une foule immense, cela a été un vrai succès. Les gens étaient heureux, et nous avons reçu beaucoup de messages après. C’est aussi notre objectif de travailler avec les autres collectifs du coin. Nous sommes là pour rassembler, pas pour nous faire concurrence.
Vous avez également lancé un journal de quartier, « La Gazette du Port ». Pourquoi ?
Ce n’est pas moi qui ai eu l’idée, mais un collègue dans l’immobilier, Kirkor Ajderhanyan, qui est implanté dans le secteur de la Promenade. Il a créé « La Gazette de la Prom » pour tous ses clients et les copropriétés. Il la publie tous les six mois, et c’est assez sympa. Il m’a aidé et m’a donné des astuces.
« Le problème récurrent est celui du stationnement »
J’ai décidé de faire quelque chose de similaire ici, un quartier qui s’y prête énormément avec ses petites enseignes, et sa vie locale riche. La gazette sort tous les deux mois et je la finance sur mes fonds personnels. On m’a proposé de l’accompagner, mais j’ai refusé, je veux être libre de faire figurer qui je veux dans le journal.
Je ne veux pas recommander un établissement que je n’ai pas essayé, ni parler d’une personne que je ne connais pas. Je la distribue à 7000 exemplaires par numéro.
Quel regard global portez-vous sur le Port Lympia, quels sont les principales remontées des riverains ?
Le problème récurrent est celui du stationnement, on ne peut pas toujours se garer, et il est difficile de créer de nouvelles places. Nous sommes conscients, avec les autres membres, que tout ne peut pas être parfait, alors il faut savoir s’adapter. Par exemple, moi, je n’ai plus de voiture, je suis en deux-roues, et ça me va très bien.
Les gens se plaignent beaucoup des véhicules en double file. De ma terrasse, je vois la rue Fodéré, c’est une catastrophe, mais on ne peut rien y faire. Pour les écoles, où les gens peuvent-ils se garer ? Il faut accepter les nombreux côtés positifs, mais aussi… le négatif.



