- Vous lisez un épisode de “Libération, l’identité préservée”, l’un des dossiers de Nos Quartiers, le magazine qui parle de vous.
Antoine et Marie-Anne Cassar produisent et vendent leurs fruits et légumes sur le marché de la Libération depuis près de vingt ans. Rencontre.
Dans la grande famille du marché de la Libération, je demande les Cassar ! Antoine et sa femme, Marie-Anne. Quand on déambule entre les bancs du marché, impossible de ne pas être interpellé par celui des Cassar et encore moins de ne pas en avoir entendu parler au moins une fois.
"Leurs produits sont délicieux", souffle un revendeur. "Vous ne pouvez pas faire le marché sans y faire un tour" abonde un second. "Ils sont parmi les derniers maraîchers qui produisent tout eux-mêmes" complète un dernier.
C'est de l'autre côté de la rame de tram, à l'entrée de la porte principale du jardin Thiole, que se trouve le stand des Cassar. En ce mercredi ensoleillé, les fraises d'un rouge pétillant attirent tous les regards. Ce sont les premières de l'année et elles semblent avoir visiblement beaucoup manqué aux Niçois.
"Les gens sont attachés au marché et aux produits de notre terroir"
"Je voudrais deux barquettes s'il vous plaît", lance l'un d'entre eux. À côté des fraises, ce sont les légumes qui occupent la majorité de l'espace. Des salades d'un vert éclatant, des tomates pulpeuses, des carottes lumineuses. Mais aussi des artichauts, des épinards, des fenouils, des poireaux et des pommes de terres, sans oublier des oeufs frais, et du fromage de chèvre, le week-end.
"Nous les produisons sur nos deux terrains à Saint-Laurent-du-Var, route de la Baronne, dans la montée vers Gattières, révèle Marie-Anne Cassar entre deux encaissements. Mon mari s'occupe des fruits et légumes sur place, pendant que je les vends sur le marché." Un partage des tâches que le duo effectue depuis une vingtaine d'années, du mardi au dimanche.
"Le banc a d'abord été tenu par le grand-père de mon mari. C'est une grande famille niçoise, confie celle qui est arrivée de Nancy au début des années 2000. À Libération, le cadre est magnifique. Et puis nous avons l'impression de tous former une grande famille. Les gens sont attachés au marché et aux produits de notre terroir." L'héritage d'un or vert si cher aux habitants du quartier.