Durant une semaine, Nice se consacre aux courts-métrages. Du 8 au 15 octobre, la ville accueille "Un Festival C'est Trop Court !". Organisé par l'association Héliotrope, il permet de promouvoir ces films d'une vingtaine de minutes, mais également de découvrir de nouveaux talents.
Pour l'occasion, Nice-Presse a rencontré Laurent Tremeau, directeur artistique de l'événement.
Nice-Presse : Par quels moyens permettez-vous la promotion du court-métrage ?
Laurent Tremeau : Avec l'association Héliotrope nous favorisons, tout au long de l'année et à travers différentes activités (projections, ateliers dans les écoles, masterclass, NDLR), sa diffusion depuis quasiment vingt-cinq ans maintenant.
Mais cet événement "C'est Trop Court" reste vraiment notre point fort depuis sa création. Pendant une semaine nous sommes présents sur neuf lieux niçois (le Mamac, le cinéma Mercury, la Villa Arson… NDLR), un peu de partout dans la ville.
De nombreux réalisateurs sont sur place. C'est un moment intense pour ces professionnels, mais également pour le public. L'échange est de mise, c'est d'ailleurs ce qui nous est cher.
Pourquoi est-ce important de le réaliser à Nice ?
Quand on a créé l'événement, il y a vingt-cinq ans, il n'y avait pas de festival lié à ce genre de film. Ils n'étaient pas beaucoup vus ou très peu.
Nous voulions donner aux spectateurs l'envie de les découvrir. Dans les cinémas, on en trouvait souvent en première partie, mais il n'y avait pas de programme complet. On a donc voulu le faire en créant l'association puis en lançant "C'est Trop Court".
Qu'en est-il aujourd'hui ?
Nous sommes quand même assez nombreux à programmer des courts-métrages.
Rien qu'à Nice, on a un collectif de neuf associations, liées au cinéma avec Il était un Truc, Galette production, Cinéma sans frontières, le Sept off… Elles proposent des formes courtes que ce soit de l'animation, du documentaire, ou de la vidéo d'art…
Au final, dès qu'un film ne dépasse pas une heure, c'est considéré comme du court, donc il y a quand même pas mal d'offres.

Quelles sont les compétitions proposées cette année pour le festival ?
"Il y en a quatre. Premièrement, on a "Courts d'ici". Une sélection régionale, avec des productions réalisées entre Marseille et Menton. L'idée est de mettre en avant le travail des personnes des environs.
On retrouve aussi une partie "Animation". Il s'agit d'un panorama de créations étudiantes, issues des plus prestigieuses écoles européennes. On peut passer du dessin à la 3D.
Concernant, la sélection "Europe" elle met en avant les trente-trois meilleurs films de moins d'une heure issus de différents pays. Cela permet de découvrir de nouveaux talents.
Puis on a également "Expérience", on retrouve ici des vidéos d'art et d'essai, mais aussi d'expérimentation. C'est très original."
Les temps forts de cette édition ?
"On a vraiment essayé de réserver des belles surprises. Par exemple, on a démarré avec la projection en plein air "Quartier Cinéma". C'est assez unique, les gens peuvent visionner des films à l'extérieur, avec un écran installé au milieu d'une rue. C'est grand public, populaire et pour les commerçants.
Mais il y a aussi, les cartes blanches tous les soirs à 20 h. Un programmateur est invité, il montre ce qu'il désire au public. Par exemple, Jean-François Lecorre, de la société d'animation, "Vivement Lundi !" sera présent ce jeudi 14 octobre, au Cinéma Mercury.
La Battle aussi. C'est une soirée assez festive qui se déroulera le 13 octobre. Des programmateurs s'affrontent comme des DJ's, ils envoient des films de leur choix. Celui qui requiert le plus de suffrages gagnera.
Notre invitée d'honneur, Chloé Mazlo, sera à la cinémathèque de Nice, le mardi 12 octobre. On l'a découvert ici en 2017 avec son premier court-métrage. Depuis, elle a fait une dizaine de films, mais elle revient nous voir. C'est vraiment représentatif du festival : un révélateur et tremplin de jeunes auteurs.
Ça sera aussi un moment d'échanges avec le public. Elle a beaucoup de choses à apprendre à ceux qui veulent se lancer."
Justement "C'est trop court !" est aussi destiné aux plus jeunes ?
"Tout au long de l'événement on accueille 2.000 scolaires. On propose des programmes spéciaux pour des écoles primaires, collèges et lycées. Il y a des thématiques et toutes les séances sont animées. Les jeunes peuvent réagir à ce qu'ils viennent de visionner.
Cela permet de sensibiliser à l'image, c'est important. Le cinéma c'est un moyen de réfléchir sur le monde et de comprendre la société.
D'ailleurs, avec l'association Héliotrope on intervient tout au long de l'année dans les établissements scolaires à Nice et dans le département. On propose différents types d'ateliers pour réaliser des films tous ensemble que l'on projette ensuite. "