La Métropole Nice-Côte d’Azur projette de « rentabiliser très vite » son futur ensemble évènementiel, en cours d’aménagement au Port Lympia. Et « ce sont les usagers du port qui paieront, pas le contribuable ». Explications.
C’était le coup d’éclat du jour. Au coeur du Conseil métropolitain réuni ce jeudi 7 novembre, le maire de Cap-d’Ail a annoncé qu’il refuse de voir la Métropole payer l’aménagement du Centre des congrès semi-permanent bientôt assemblé sur l’un des quais du port niçois.
D’après Xavier Beck, « c’est un engagement pris par la mairie de Nice, ce n’est pas, encore une fois, aux contribuables de toute la Métropole de payer ». Après un échange de tacles avec le président Estrosi, l’édile a quitté l’hémicycle, rejoint par 17 autres représentants de municipalités (sur 51).
Le président de la commission des finances dénonce, de son côté, une « fake news ». Philippe Pradal explique : « le transfert de 20 millions d’euros prévu ce jour au budget des ports métropolitains est nécessaire s’agissant d’infrastructures portuaires, avec la gare maritime ». En clair, si la commune fait passer la facture sur une structure métropolitaine, c’est parce que l’agglo a, elle, la compétence des ports.
Et ce n’est pas le budget commun, celui des 51 communes, qui serait mobilisé. Mais un « budget annexe, celui de la régie autonome des ports », lui-même notamment alimenté par les droits réglés par les propriétaires de bateaux.
Pour conclure, « la charge financière sera très vite amortie puisque ces nouveaux équipements seront loués à l’Etat pour 10 millions d’euros, dans le cadre du sommet 2025 des Nations unies. Les espaces seront ensuite commercialisés ». Avec par exemple un salon du nautisme d’ores et déjà programmé dans un an.
Quai de la digue, après le désamiantage du site, puis le tri des matériaux, viendra l’évacuation des gravats, mi-novembre. Suivra le montage de la structure, à la place d’un ancien parking et de quelques bureaux d’entreprises. Le Centre des congrès serait livré fin avril, pour que l’Etat prenne la main jusqu’au grand raout organisé par l’ONU.