INTERVIEW. Il a été adoubé ce week-end par Ensemble.
Philippe Pradal, maire de Nice entre 2016 et 2017, vice-président de la Métropole NCA, portera les couleurs de la majorité présidentielle dans la 3ème circonscription des Alpes-Maritimes (Nice Est, Falicon, La Trinité…) en juin prochain.
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Nice-Presse : Vous obtenez l'investiture de la majorité présidentielle à la place du député sortant. Cédric Roussel (Renaissance) ne faisait pas le travail ?
Philippe Pradal : Ce n'est pas ça. Un nouveau quinquennat commence, avec de nouvelles orientations. Ce serait un atout d'avoir un député qui est un élu local, qui a le soutien de son maire, Christian Estrosi.
Porter les réalités du terrain, c'est fondamental. Si je "monte à Paris", c'est pour être un ambassadeur des sujets que les Niçois ont au coeur.
Certaines réformes ont été empêchées par les gilets jaunes, le Covid et la guerre en Ukraine. Maintenant, il faut poursuivre le travail.
Qu'est-ce qui a motivé votre candidature ?
J'ai été élu conseiller départemental en partie sur ce territoire là. Il porte des projets d'avenir, comme le tramway. Philippe Pradal parlementaire ? Peu importe. L'idée, c'est d'avoir un Niçois à Paris pour porter et défendre nos ambitions.
Vos adversaires vous dépeignent comme le simple exécutant de Christian Estrosi. Que leur répondez-vous ?
Que ce n'est pas un déshonneur ! (rires) La population se réunit autour d'un programme et d'un maire. Lequel a besoin de personnalités loyales pour l'appliquer. Cette fidélité implique, aussi, un devoir de vérité.
Où vous placez-vous politiquement ?
Je suis traditionnellement un homme de droite. Et je suis le référent local d'Horizons, le parti d'Edouard Philippe. Dans la majorité présidentielle.
Quelles sont vos différences avec Les Républicains ? Vous avez travaillé avec ces élus au Département et à la Ville de Nice.
Je viens de loin, puisque j'ai connu le RPR. Chez les Républicains, j'ai été troublé par cette tolérance à l'égard du discours d'Eric Zemmour. Les gaullistes et les héritiers de la droite sociale - de Séguin à Pasqua - ne peuvent se retrouver là.
Cela étant dit, je respecte l'ensemble des candidats et j'ai toutes les raisons de croire que le débat sera digne.
Vous affrontez 3 candidats de ce bord là dans cette circo': est-elle gagnable par l'extrême droite, d'après vous ?
Je ne me positionne pas en fonction de risques, de rejet ou de front. Débattons avec toutes les sensibilités. Le désarroi, l'inquiétude et la désespérance, il faut les écouter.
Un élu local clivant ne peut y parvenir.
Quel député seriez-vous ?
Je resterai un conseiller municipal et métropolitain. Cela permet d'éviter tout sentiment de rupture entre les députés et le terrain. J'ai toujours été dans une démarche de proximité, ça ne changera pas.
Concernant d'éventuels désaccords, si je dois en exprimer, ce sera fait clairement, dans les cénacles appropriés. Je ne suis pas un frondeur.