Le musée des arts asiatiques présente sa nouvelle expo, "Face à l'Inde de Mahesh Shantaram". Publié dans des magazines de renommée mondiale, ce photographe livre ici une série avec un regard rare sur son pays.
Découvrir l'Inde autrement ? C'est ce que le musée des arts asiatiques propose aux visiteurs, jusqu'au 30 septembre prochain.
Une nouvelle exposition dévoile le travail de Mahesh Shantaram. "Il s'est fait surtout connaître à partir de photos de mariages en Inde. Là-bas, c'est quelque chose de très important. Les familles s'endettent sur des générations pour des événements somptueux et délirants. Il proposait des images avec un regard extrêmement décalé" précise Hélène Kessous, adjointe scientifique de la structure, mais aussi à l'Espace Lympia.
autre regard
Photographe basé à Bangalore, Mahesh Shantaram a commencé sa carrière en 2006. "Il a développé cette envie, cette pratique, de montrer les choses différemment en Inde en devenant correspondant pour de nombreux médias occidentaux".
Geo, Le Monde, le New York Times Magazine, Bloomberg Businessweek, Foreign Policy, Vanity Fair, Wired, Time ou encore le Wall Street Journal… Il travaille avec plusieurs journaux et magazines très prestigieux !
"Souvent, les Occidentaux attendent des correspondants une image stéréotypée de ce pays, avec par exemple l'extraordinaire Rajasthan". À l'inverse, "il trouve aussi que certains de ses collègues ont un regard très dur et misérabiliste. C'est également une demande de l'Occident de voir l'Inde de cette manière".
Mahesh Shantaram essaie donc de proposer aux rédactions un autre regard, "un entre deux". Toutefois, "il reste honnête, il ne va pas cacher les défauts. Mais il sort de l'exotisme".
portraits et scènes de vie
On retrouve "un côté cocasse" à travers divers scènes.
Dans l'un des clichés "on voit des adolescents qui sont partis en vacances avec leur famille. Ils sont dans un parc à thème. Ils se prennent en selfie. Ça montre aussi la place importante des téléphones portables en Inde. Avant, les gens n'avaient pas de fixes chez eux, ils allaient dans la rue. Et tout de suite, ils sont passés au portable. Il n'y a pas vraiment eu d'intermédiaire. Aujourd'hui, il y a du réseau absolument partout".
Mahesh Shantaram dévoile une série de portraits de "ses compatriotes" qu’ils soient "milliardaires, motards, jeunes écolières ou encore artistes..."
On peut notamment observer "deux personnes qui ont battu des records. Ils sont dans le livre Guinness. La première a la plus grande paire de ciseaux du monde et le second est resté le plus longtemps la tête en bas. En Inde, il y a un nombre très important de records. Dans ce pays où ils sont si nombreux, on cherche à s'individualiser d'une manière ou d'une autre".
En savoir +
- Musée des Arts Asiatiques - 405 Promenade des Anglais
- Entrée gratuite
- L'exposition est accessible jusqu'au 30 janvier prochain
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