C'est le député de Nice Éric Ciotti qui sonnait l'alerte le 17 octobre : Air France s'apprêterait à ne plus relier notre ville à Paris, alors que nous sommes déjà mal desservis par le ferroviaire.
Le groupe veut calmer la polémique, ce mercredi. La compagnie promet qu'après 2026, "les capacités du groupe entre Paris et Toulouse, Marseille, Nice seraient maintenues à hauteur de 90 % de leur niveau actuel, et à 100% pour les liaisons entre Paris et les territoires d'Outre-mer". Transavia, sa filiale low cost, prendra le relais depuis Orly, sans que nous ne connaissions pour l'heure les tarifs envisagés. Air France gagnera Roissy/Paris-Charles-de-Gaulle.
Quid de l'emploi ? "S'agissant des salariés basés en province, et compte tenu du redéploiement d'une partie de fréquences aujourd'hui assurées au départ de Paris-Orly vers Paris-Charles de Gaulle, l'impact de cette évolution sur l'emploi sur les escales de Toulouse, Marseille et Nice est limité et serait géré uniquement sur la base de mobilités ou de départs volontaires".
Exception à ce plan, les liaisons vers la Corse, "conformément au cahier des charges de la Délégation de Service Public (DSP) : les liaisons Air France de/vers la Corse resteraient assurées depuis Paris-Orly", a expliqué la compagnie, candidate avec Air Corsica au renouvellement de ce dispositif à partir de 2024.
"Le développement de la visioconférence, la réduction des déplacements professionnels" sur le marché intérieur et "le report vers le train (…) conduisent à une chute structurelle de la demande sur le réseau domestique" se défend la société, mais cela concerne moins Nice, qui ne bénéficie pas du TGV vers la capitale.
Le groupe Air France-KLM est de nouveau bénéficiaire après le Covid, mais ce n'est pas le cas de ses lignes intérieures. Rappelons, pour compléter, que easyjet assure aussi des vols Nice-Paris, mais à une fréquence deux fois moins importante qu'AF.