Le Parquet national financier confirmait la semaine passée à Nice-Presse qu’il enquête sur l’application de la loi relative aux logements sociaux dans notre ville. L’opposition Verte lance un appel à la première ministre, Elisabeth Borne.
« Nice Écologique », le groupe des élus écologistes au conseil municipal, saisit directement l’État. En date du 3 novembre, ils ont ainsi adressé une missive à Matignon.
« Je me permets de vous adresser cette lettre pour vous faire part de notre profonde inquiétude concernant le non-respect flagrant de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) par la ville de Nice » écrivent-ils. Ce texte impose aux communes de disposer d’au moins 25 % de HLM, alors que la nôtre en propose 14 %.
« Nous sommes choqués par le fait que les sanctions prévues par cette loi aient été contournées par le préfet Gonzalez », qui a quitté son poste fin septembre. Mercredi dernier, le Canard enchaîné annonçait que le Parquet national financier avait ouvert, en février 2022, une enquête préliminaire à son encontre.
Les gendarmes essaieront de comprendre pourquoi Nice n’a pas reçu une amende astronomique que le représentant de l’État aurait pourtant été en droit d’infliger, d’après le palmipède.
« À présent, nous souhaiterions savoir quelles mesures le gouvernement compte mettre en place pour garantir le respect effectif de la loi SRU par la ville, et par extension, par la Métropole Nice-Côte d’Azur » poursuit l’opposition, sous la plume de Juliette Chesnel-Le Roux.
« Nous croyons en l’importance de l’application rigoureuse des lois qui visent à créer des conditions de vie équitables pour tous les citoyens, et nous comptons sur votre autorité pour rectifier cette situation inacceptable ». Le conseil municipal de demain, mardi 7 novembre, sera certainement l’occasion d’un débat à ce sujet…