Au lendemain de la victoire de Bruno Retailleau à la présidence des Républicains, Éric Ciotti relance l’appel à une alliance avec le Rassemblement national, invitant les cadres LR à rompre avec le macronisme.
Éric Ciotti en appelle à une « union des droites »
Éric Ciotti, ancien président des Républicains (LR) écarté après son alliance controversée avec le RN, a réagi dès dimanche à l’élection de Bruno Retailleau en appelant à une rupture claire avec la majorité présidentielle. Sur le réseau X, il lui adresse des « félicitations républicaines », avant d’ajouter : « J’espère qu’il me suivra aussi dans l’union des droites, seule voie pour relever la France ».
Le député des Alpes-Maritimes demande au nouveau président du parti de ne pas rester « prisonnier du macronisme finissant qui a ruiné le pays » et l’exhorte à « oser enfin la rupture totale ». Une allusion directe à la ligne modérée qu’incarne Bruno Retailleau face à la stratégie de rapprochement avec l’extrême droite initiée par Ciotti.
Bruno Retailleau largement élu face à Laurent Wauquiez
Le sénateur de Vendée a été élu à la tête de LR avec 74,3% des voix, contre 25,7% pour son rival Laurent Wauquiez. Ce dernier, pourtant ancien président du parti, a été sévèrement battu lors de ce scrutin interne, signe que la ligne Retailleau, plus classique et parlementaire, a su convaincre la majorité des adhérents.
Dans son discours post-défaite, Laurent Wauquiez a insisté sur la nécessité de « rassembler toute la droite » et de « porter un projet de rupture », mais a exclu toute dilution dans le macronisme. Il avait par ailleurs accusé Bruno Retailleau de viser une alliance avec Édouard Philippe pour 2027.
L’UDR de Ciotti veut capter les déçus de LR
Évincé après avoir tenté une alliance formelle avec le Rassemblement national lors des dernières législatives, Éric Ciotti a depuis fondé l’Union des droites républicaines (UDR). Il en profite désormais pour tendre la main aux électeurs LR qui ont soutenu l’idée d’un rapprochement avec la droite radicale.
« J’appelle les électeurs et cadres LR qui souhaitent bâtir l’union des droites dont certains ont parlé dans cette campagne à rejoindre l’UDR », a-t-il écrit sur X, en concluant sur une nouvelle mise en cause de la ligne jugée trop proche du gouvernement.
Avec AFP