Le Carnaval de Nice, c'est en ce moment ! Les chars défilent : le Roi, le cygne, Médusa… Parmi eux, on retrouve "Monopofric", les manipulateurs des richesses du monde.
Sommaire
Ils animent le centre-ville. Jusqu’au 26 février prochain, les chars du Carnaval déambulent dans notre cité pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Au total, seize créations sont présentées lors des grands corsi. L’art de la danse, les fonds marins, le manège enchanté ou encore les jardins de Babylone… Tous apportent leur touche personnelle au défilé ! Certains avec une note satirique… C'est le cas avec "Monopofric".
Lire aussi : PHOTOS. Carnaval de Nice : avec les batailles de fleurs, le savoir-faire azuréen en majesté
14 mètres de haut !
"C'est un char imposant par sa taille, il fait quatorze mètres" nous explique ce 16 février le carnavalier Gilles Povigna.
"On retrouve le diable qui reprend certains grands personnages de la vie économique mondiale. On a Elon Musk, Jeff Bezos ou encore Mark Zuckerberg. Ils sont représentés comme des marionnettes", tenues par Satan.
Google devient ainsi "Control"…
…et Amazon, "Abuzon" !
"Nous nous sommes permis de nous moquer gentiment" poursuit l'artisan. Au niveau de la technique, "il s'agit d'une grosse armature métallique, un automate. Les marionnettes sont rattachées avec des ficelles, elles bougent à leur bon vouloir".
Lire aussi : VOTRE AVIS Exprimez-vous sur le carnaval de Nice et gagnez une tablette Samsung !
"On voulait changer un peu"
À chaque carnaval, on retrouve donc un char dédié aux grands de ce monde. "Pour la dernière édition, on a fait le panier de crabes, avec un Emmanuel Macron aux grandes pinces. En cette année électorale, c'était approprié".
"Cette fois-ci, on a voulu changer un peu…Il faut pouvoir rire de tout, en restant corrects".
L'irrévérence, une marque de fabrique !
Une création dénonçait l'année dernière le patriarcat "qui fout le cafard", pour soutenir le droit des femmes. Un autre la pollution, avec une tortue étouffée par un morceau de plastique.
On se souvient qu'en 2019, on avait vu passer Poutine et Trump représentés en clowns tueurs en série.
La même année, un Harvey Weinstein de plus de dix mètres avait été présenté entouré de statuettes des Oscar se cachant les yeux. Une manière de dénoncer le long silence qui a entouré les viols et agressions sexuelles dans le milieu du cinéma.