Comme en 2019, à l'approche des prochaines municipales, le sortant, Christian Estrosi, apparaît en situation très favorable, même si son rival Eric Ciotti fait figure de challenger très sérieux. À gauche, il y a urgence à s'unir… derrière un leader qui fait pour l'heure cruellement défaut.
Sommaire
Deux études qui font beaucoup parler le plateau politique niçois. Dimanche, Nice-Presse révélait un premier sondage de l'Ipsos commandé par la commune. Lundi, La Tribune en publiait un second, de l'IFOP cette fois. Les deux sondent l'opinion des habitants sur la gestion de leur ville, sur les personnalités qu'ils apprécient le plus… et le moins.
Alors que la campagne sera déjà lancée d'ici un an, et le premier tour d'ici quinze mois, qui s'en tire le mieux ? Et qui va devoir mettre un sacré coup de collier s'il compte s'imposer ? Voici notre décryptage.
Christian Estrosi en position de force
Même le camp Estrosi est surpris, en off, par le niveau de la courbe des deux sondages ! En principe, le dernier tiers du mandat est toujours un peu compliqué pour le maire. Les plus grands chantiers ne sont pas encore livrés, le tarif des transports locaux a été augmenté l'été dernier, la taxe foncière également, cette année. Un contexte qui n'a que très peu entamé la popularité du sortant : il compte autour de 60% de soutien pour sa personne, jusqu'à 71% pour son action politique.
Les "très satisfaits", difficiles à obtenir, représentent 1 habitant sur 5 : une base solide. Sur seize ans, le taux de mécontents, autour d'un tiers des sondés, n'a pas gagné plus de cinq points. Autant dire que les polémiques lancées dans les médias et les réseaux sociaux n'ont pas d'impact, ou très peu, sur l'opinion publique.
D'ores et déjà candidat à sa réélection, Christian Estrosi peut aborder la course avec confiance. En coulisse, ses opposants de tous bords en sont réduits à espérer que des affaires judiciaires puissent empêcher le maire. Cela étant, il n'est, à ce stade, sérieusement et personnellement mis en cause dans aucune des enquêtes gravitant autour de l'Hôtel de Ville.
Trou d'air pour Eric Ciotti ?
Certes, la polémique nationale qui a suivi son ralliement à Marine Le Pen n'a pas atteint sa popularité azuréenne. Eric Ciotti est apprécié par 44% des Niçois. Mais il n'a pas soulevé de dynamique non plus, puisque sa courbe de soutiens n'évolue pas sur un an. Sa réélection en tant que député du centre-ville pourrait être un argument, si le contexte national n'avait pas tant joué.
Celui qui devait, selon ses proches, se déclarer candidat avant la fin de l'année se trouve face à deux signaux d'alerte. Il agrège 39% d'opinions négatives, presque autant que de bons points : le président de l'UDR reste donc clivant, un handicap pour briguer un tel mandat. En 2020, ce sont de mauvais sondages qui avaient provoqué son retrait.
Par ailleurs, la pétition qu'il a pu lancer contre la hausse des impôts communaux a fait un bide dans les rues de Nice. Pour l'heure, il reste très peu présent dans le sud, et sans organisation locale solide, tant sur le plan politique que médiatique. Pas de quoi jeter l'éponge pour autant : 53% des interrogés verraient en lui un bon maire. Dix points de moins que l'adhésion obtenue par le tenant du titre, tout de même.
De ce côté-ci de l'échiquier politique, Philippe Vardon est aussi confronté à une mauvaise passe. Des aléas politiques l'ont contraint à quitter le RN, puis le parti d'Eric Zemmour, Reconquête. Il a gardé le soutien des ses élus, ce qui lui permet de compter sur le principal groupe d'opposition au conseil municipal. Mais la situation l'a ostracisé.
Il se dit qu'Eric Ciotti ne voudrait pas de son profil, trop contesté, sur sa liste. Philippe Vardon obtient 14% de soutien et 19% de mauvaises opinions (37% de notoriété), ce qui n'arrange pas son cas. Le camp Estrosi aimerait le voir se présenter en dissidence, pour grappiller quelques points aux ciottistes. Depuis la rentrée, la majorité est les vardonistes ne se sont, publiquement, jamais si bien entendus.
À gauche, et revoici l'hypothèse Allemand !
Ces premiers sondages sont durs pour la cheffe de file des écologistes niçois. Présidente du groupe et élue depuis plusieurs mandats, Juliette Chesnel-Le Roux avait l'expérience et la légitimité pour prétendre incarner la candidature de gauche. Elle a même déjà fait part des ses intentions. Las, même si plus d'un tiers des sondés verraient en elle une bonne maire, ce chiffre se heurte à un mur : elle n'est connue que de 9% des habitants, et plafonne à 6% de bonnes opinions. Son collègue Jean-Christophe Picard n'obtient que deux points de plus.
La gauche dite plus radicale, représentée par le collectif Viva, ne s'en tire pas bien mieux. Sa tête de liste de 2020, l'avocate Mireille Damiano, reste méconnue de la plupart des habitants, avec 9% de soutien (contre 3%).
Celui qui peut avoir la banane, c'est Patrick Allemand. L'ancien vice-président de la Région, qui poursuit son travail de terrain mais qui est désormais absent des médias, voit son taux de notoriété atteindre les 50%. Il est apprécié par 27% des sondés (34% il y a un an), et contesté par seulement 15%. De quoi figurer dans le top 10 des personnalités les plus connues et les plus appréciées des Niçois. Certes, il porte le boulet de ses échecs en 2008, 2014 et 2020. Mais à seulement un an et demi de l'échéance, la gauche est-elle encore en capacité de faire sortir du chapeau une autre incarnation crédible ?
C'est mr Estrosi le plus efficace , ouvert et qui n'est pas un satellite des extrêmes politiques , pondéré , et lui , ne cherche pas à démolir ni le gouvernement ni notre président pour prendre le pouvoir comme le font , ECOLOS ,PS , LFI , PCF ,RN et autres partis qui cherchent uniquement leurs intêrets partisans , pas celui du peuple ! … Attention ceux qui voteront la censure , on devra ne plus voter pour eux !.. TOTO .RETRAITE - cgt-06