Inaugurations, courriers… Le candidat du Rassemblement national accuse le maire de Nice d’utiliser les moyens de la Ville et de la Région pour financer sa campagne électorale.
POLITIQUE — À partir de juillet, les séances du nouveau conseil municipal risquent d’avoir une nouvelle saveur. Alors qu’il est presque assuré que Philippe Vardon entrera dans l’opposition après le second tour face au maire sortant, bien parti pour être confortablement réélu, c’est sur un terrain juridique que les deux hommes s’affrontent déjà.
“Christian Estrosi doit cesser de faire campagne sous couvert de la Ville et de la Région !” lance cette semaine le conseiller régional RN. “La flambée des inaugurations de la fin 2019 (cinq fois plus que l’année précédente !), l’agitation médiatique effrénée pendant le confinement : cela ne (lui) suffisait manifestement pas ! A 20 jours du second tour des élections municipales, nous le retrouvons encore assurant la distribution de masques - financés par la Région - dans les lycées, délivrant des aides financières pour l’achat de vélos et même envoyant un courrier à TOUS les Niçois concernant les tests.”
Concernant la distribution de masques par le conseil régional, le candidat RN regrette particulièrement que son groupe politique n’ait pas été représenté, alors qu’il a soutenu la démarche. “La démonstration flagrante de l’aspect profondément politique et partisan de ces initiatives” pointe-t-il.
“En réalité il mène sa campagne électorale sous couvert de la Ville et de la Région, ce qui contrevient gravement aux règles (…) Ces pratiques créent une véritable rupture de l’égalité démocratique. Le préfet des Alpes-Maritimes doit rappeler Christian Estrosi à l’ordre” réclame encore M. Vardon.
R.A.S. du côté de la mairie
En décembre dernier, ce dernier avait déjà accusé le maire de faits similaires (voir notre article).
Le directeur de cabinet Anthony Borré avait démenti auprès de “Nice-Presse” les accusations selon lesquelles des employés de la mairie faisaient campagne sur leur temps de travail ou que les inaugurations aient été décalées pour coller à la temporalité électorale :
“La vie municipale ne s’arrête pas parce que la campagne de certains a commencé. Le maire est au travail, et il le sera jusqu’au bout. Et c’est le cas pour toute l’équipe qui l’entoure. (…) Il n’y a aucun mélange des genres”