Le "meilleur ennemi" du maire tente d'organiser en sous-marin une révolte des élus métropolitains.
Avant-première - La guerre entre Eric Ciotti et Christian Estrosi fait rage (aussi) dans les vallées. Dans un article à paraître dans Nice-Presse, nous vous révèlerons comment le député des Alpes-Maritimes tente d'organiser une fronde des maires ruraux contre le président de Nice Côte d'Azur.
Il y a quelques jours, le patron des Républicains les a réunis autour d'un déjeuner. Au menu : torpiller la Métropole, qui ne mènerait pas correctement et suffisamment vite les travaux de reconstruction post-tempête Alex. Mais Eric Ciotti rassure : "en 2026, évidemment, je serai candidat à la municipale niçoise".
Donc potentiellement aussi, dans son esprit, le futur président de cette Métropole… Joint par Nice-Presse, l'équipe de l'intéressé ne dément rien et se contente de souligner qu'on "ne commente pas les propos rapportés d'une discussion privée". En l'espèce, une réunion politique.
Mais son entourage glisse, le 8 juin : "Eric Ciotti n'a de toute façon pas besoin des élus des vallées pour être élu maire de Nice". Certes non, mais déséquilibrer le fonctionnement de la collectivité métropolitaine, dont les compétences sont tentaculaires à Nice, pourrait sérieusement compliquer la seconde partie du mandat de Christian Estrosi.
Ces deux dernières années, dès que le sujet de la reconstruction a été évoqué en séance plénière, il y a toujours eu un front commun des maires concernés pour défendre l'action de la collectivité. Eric Ciotti appelle à ce que cela change. Son camp leur a même suggéré d'organiser un "conseil des maires parallèle" pour structurer une opposition pour l'heure inexistante dans l'assemblée locale…
Le député Républicain se lance bien tôt dans la campagne électorale, le scrutin étant programmé dans trois ans. Mais il y a du pain sur la planche. Le premier sondage est timide, puisqu'il récolte 25% d'intentions de vote, face aux 35% de l'édile sortant. Un score similaire à celui d'une précédente étude, cette fois en 2019. Eric Ciotti avait alors renoncé à l'élection de 2020, invoquant "la nécessaire concorde niçoise". Laquelle semble aujourd'hui remisée au placard.