À partir du 3 novembre, les routes des Alpes-Maritimes verront circuler trois nouvelles voitures radars banalisées. Un dispositif voulu par l’État pour freiner l’accidentologie et rappeler que la vitesse reste un fléau bien ancré sur le bitume azuréen.
Ça va flasher, mais personne ne le verra ! Dès lundi, ces véhicules sans signe distinctif se fondront dans le trafic niçois et maralpin. Une manière d’inciter les conducteurs à lever le pied, même lorsque la tentation est grande de pousser un peu trop la pédale. L’annonce émane de la préfecture des Alpes-Maritimes, qui précise que ces voitures radars à conduite externalisée seront opérationnelles dès le 3 novembre.
Radars invisibles
Les trois voitures seront conduites par des opérateurs privés, sous le contrôle de l’État, et parcourront 44 itinéraires soigneusement choisis pour leur dangerosité. En tout, près de 2495 kilomètres de routes et d’autoroutes seront surveillés, de jour comme de nuit, semaine et week-end confondus. Les parcours évolueront chaque mois, rendant leur repérage quasi impossible.
Ces véhicules discrets, équipés de capteurs embarqués et de flashs infrarouges invisibles, enregistreront automatiquement tout excès de vitesse, qu’il s’agisse d’une voiture, d’un camion ou d’un deux-roues. Les automobilistes ne seront donc pas avertis du contrôle, mais les infractions, elles, seront bien relevées. Selon la préfecture, environ 15.000 kilomètres seront contrôlés chaque mois, même si les trois voitures ne circuleront pas simultanément.
« Réponse ferme »
Depuis le début de l’année 2025, les routes du département ont été le théâtre de 579 accidents, dont 37 mortels. La vitesse excessive reste la première cause d’accidents graves, représentant 30 % des décès entre 2021 et 2024. Malgré les multiples campagnes de prévention, la tendance ne fléchit pas suffisamment.
Le concept de voiture radar à conduite externalisée n’est pas nouveau. Il a vu le jour en Normandie en 2017 avant d’être étendu progressivement à d’autres régions françaises. Les Alpes-Maritimes rejoignent désormais cette liste. D’après la préfecture, le parc national atteindra d’ici la fin de 2025 quelque 300 véhicules déployés sur l’ensemble du territoire.


