Au pied de l’imposante silhouette qui domine le boulevard Louis Braille, la vie des gardiens n’a rien de tranquille. Au sein de la résidence des Chênes, ils affrontent des incivilités tenaces et un travail complexe, malgré les investissements mobilisés pour moderniser la résidence.
Construite dans les années 1960 et réhabilitée en profondeur en 2016 grâce à un investissement de plus de quatre millions d’euros par Côte d’Azur Habitat, elle offre aujourd’hui 204 logements répartis dans cinq grands immeubles de douze étages, complétés par un petit bâtiment de quatre niveaux.
Les façades ont été reprises, les ascenseurs modernisés, les parties communes rafraîchies, et en 2023, une fresque colorée est venue marquer le centenaire du bailleur social, avec la participation des enfants de la résidence.
Mais derrière l’image de modernité, le quotidien est parfois plus sombre. Dans la cour intérieure, des détritus pleuvent régulièrement des fenêtres.
Les gardiens, Sana Keffane et Emmanuel Dicka Dicka, passent une partie de leurs journées à ramasser papiers, bouteilles et sacs plastiques. « Ce n’est pas notre métier de passer nos journées à nettoyer la cour. Mais on n’a pas le choix. Sinon, ça serait vite invivable » souffle Sana.

« Des déchets jetés directement par les fenêtres »
Chaque matin, la routine est la même. Inspection des ascenseurs, vérification des lumières, puis le nettoyage, parfois interminable.
« On commence par faire le tour, on regarde si tout fonctionne. Et souvent, on retrouve des sacs poubelle ou des déchets jetés directement par les fenêtres » raconte Emmanuel.
Le plus dur, ce sont les incivilités répétées. « C’est presque décourageant » confie Sana.
Les deux gardiens ne manquent pourtant pas de soutien institutionnel. Côte d’Azur Habitat, assure-t-elle, est présent. « Les chefs d’agence, les cadres de vie, ils répondent toujours. Quand on signale un problème, ils viennent voir. On n’est pas seuls. »

Une résidence emblématique, mais fragilisée
La Résidence des Chênes vit, comme tant d’autres ensembles sociaux, ce paradoxe. Un bâti rénové, entretenu, mais une image ternie par les comportements de certains.
« On a déjà fait du porte-à-porte, de la sensibilisation… mais il n’y a jamais personne » déplore Emmanuel. Résultat : des mercredis entiers passés à nettoyer, plutôt qu’à accompagner les locataires dans leurs démarches.
Pourtant, la résidence reste attractive, face à la difficulté pour les foyers modestes de trouver un logement sur notre territoire. « Avant, des gens refusaient. Maintenant, dès qu’ils visitent, ils acceptent. On a même de la demande » glisse Sana. La preuve qu’un cadre rénové attire encore, malgré tout.

Ce matin-là, dans la cour, les sacs noirs s’entassent déjà. Les gardiens reprennent leur ballet quotidien. « On travaille en équipe. On veut que les gens vivent bien ici, mais il faut aussi que chacun fasse sa part » insiste Sana.
Derrière ses mots, une réalité demeure. La qualité de vie d’une résidence ne dépend pas seulement des millions investis dans ses murs, mais aussi du respect de ceux qui l’habitent.
- Contenu proposé avec Nice-Presse Stories. La rédaction de Nice-Presse n’a pas participé à la réalisation de cet article.





Dans notre résidence, les gardiens sont super tranquilles. On les voit rarement seulement lors des visites des agents CDAH, ils ne s’occupent de rien prétextant que ce n’est pas de leur ressort. La résidence est balayée une fois tous les 2 mois à l’aide d’un souffleur qui envoie tout ailleurs. Par contre devant la maison qu’ils occupent c est nickel
et pour cause c est à l entrée de la résidence le bon moyen pour se faire voir.
Je pense que les gens doivent être correct et un peux plus respectueux envers ces agents d’entretien qui son tous les jours là pour laissez des espaces locatifs propre ‚courrage et Respect