Christian Estrosi assure qu'il ne compte pas démolir le Complexe sportif Jean Bouin, alors que le magazine de la municipalité annonce l'inverse. Une aubaine pour le rival Eric Ciotti, qui dénonce ce léger couac.
"Christian Estrosi, a fait une révélation concernant… le complexe Jean-Bouin. Alors que, depuis les fenêtres de la Fondation Pauliani, son regard s’est posé sur la toiture du complexe qui abrite piscine et patinoire, il a confirmé ce qu’il avait déjà avancé il y a quelques mois : le bâtiment, peu esthétique et surtout obsolète et énergivore sera détruit." Le texte, toujours en ligne, est publié par Nice24, un magazine édité par la Ville. Sauf que depuis plus de vingt-quatre heures, la municipalité dément bruyamment le contenu d'un article de nos confrères de Nice-Matin qui relayait rigoureusement… la même chose.
Le service communication du maire n'a-t-il lui-même pas tout suivi des idées de l'édile ? Rien de bien étonnant, puisque le projet de raser ce bâtiment - certes utile mais coûteux, dépassé et franchement laid - n'est pas nouveau. Reçu dans nos colonnes il y a quelques jours, l'adjoint chargé des sports évoquait, lui aussi, une éventuelle démolition…
Dans les faits, la Ville indique que le grand parking et les bureaux seraient conservés, mais pas le bassin - d'autres seraient aménagés ailleurs, après l'abandon d'une partie du "Plan Piscines", ces dernières années - et la patinoire, qui doit migrer à l'Ouest en prévision des JO d'hiver 2030. Le chantier ne serait alors pas programmé pour tout de suite.
Reste que ce bug de comm' a inspiré le rival Eric Ciotti, plus-ou-moins candidat aux prochaines élections municipales : "Ce rétropédalage, associé à des messages contradictoires, alimente la confusion et soulève de sérieuses questions. Les Niçois sont en droit d’exiger des clarifications".
Le député du centre-ville évoque ensuite "la disparition d'équipements essentiels" mais sur ce point, la commune a donc déjà répondu, en promettant des déménagements et non des fermetures.
Avec emphase, le président de l'UDR dégaine ensuite son lance-flammes : "Il règne un sentiment d’un maire à la dérive, sans boussole, sans aucune limite, et en roue libre avec l’argent des Niçois".
Un brin d'exagération jugeront certains, mais l'occasion était sans doute trop belle de glisser ce message presque subtil : "Il est temps de mettre un terme à cette gestion dangereuse et de reprendre une politique responsable et respectueuse des besoins réels des Niçois". Lesquels trancheront par eux-mêmes d'ici dix-huit mois.
Il est scandaleux d’avoir démoli le théâtre national de Nice pour le remplacer par un barnum aux Moulins. La cinquième ville de France n’a plus de théâtre national digne de ce nom. On nous avait annoncé un nouveau théâtre au palais des congrès pour 2025 puis 2028 !!!