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Interview - Alors que l'on parle énormément de l'évènementiel sportif, avec ses compétitions internationales, Nice-Presse a souhaité faire un point sur le milieu amateur local. Bilan et perspectives avec le maire-adjoint Pascal Condomitti. Il promet près de 20 millions d'euros en deux ans pour rénover plusieurs équipements.
Nice-Presse : À quel point le sport amateur est-il soutenu à Nice ?
Pascal Condomitti : Les subventions se portent à 9,2 millions d'euros cette année, pour 200 associations. 52 sont en contrats d'objectifs, avec des rendez-vous réguliers pour voir si tout roule, si les ambitions arrêtées ensemble sont atteintes. 70.000 Niçois sont licenciés, un chiffre en hausse de 10% sur quinze ans. On peut en avoir autant grâce aux 3500 bénévoles, de tous les âges.
Les aides indirectes sont importantes, d'autant que nous avons mis fin à un système absurde. Avant 2008, la gestion de Jean-Bouin, par exemple, était déléguée à un privé. Les assos devaient lui régler divers frais… grâce aux subventions municipales. La Ville payait donc deux fois ! C'est terminé, depuis l'arrivée de Christian Estrosi. Les associations disposent des salles gratuitement : cela équivaudrait à 11 millions d'euros.
Quels équipements avez-vous rénové depuis 2020 ?
On investit un million d'euros chaque année pour les terrains de football. En 2024, on s'est notamment occupé de celui des galeries Lafayette, pour près de 500.000 euros, la piscine Saint-François pour 600.000 euros la première tranche - la seconde étant prévue l'été prochain - le stade des Arboras pour 800.000 euros de mise aux normes, pour accéder à la Pro D2. On discute de deux solutions avec le Stade Niçois au sujet du futur stade de 10.000 places : un bail emphytéotique avec une réalisation privée, soit un chantier piloté par la commune. Les discussions sont en cours.
Où en est-on du "Plan Piscines", dévoilé fin 2021 ?
- Relire le projet (archives) : Nice envoie 120 millions d'euros dans ses piscines pour rattraper son retard
La piscine de l'Ariane a mobilisé il y a deux ans 2,5 millions d'euros. Celle de Saint-Roch, nous la rénoverons plus tard. On mène une étude pour aménager un deuxième bassin, peut-être fin 2025. Nous travaillons à la réalisation d'une piscine de 50 mètres que le maire voudrait avoir avant 2026. Il y a plusieurs pistes pour son emplacement. (La réalisation et l'exploitation d'un complexe aquatique à Nice-Ouest a été confiée au secteur privé fin 2022, NDLR).
Qu'est-il prévu jusqu'à la fin du mandat en cours ?
18 nouveaux millions d'euros jusqu'en 2026 pour les rénovations. En 2025, nous livrerons quatre dojos quartier du Ray, pour 1,7 million d'euros. Un projet superbe, qui va libérer des espaces ailleurs pour d'autres associations. Le plateau sportif des Eucalyptus sera livré l'an prochain à Caucade. Nous allons rénover le complexe Mercantour (tennis et paddle) : en 2025, l'extérieur, en 2026, les intérieurs.
Je veux qu'une enveloppe spéciale soit réservée aux travaux du quotidien (éclairage défectueux, etc) pour que l'on puisse aller très vite, à chaque remontée. Ce sera une nouveauté du prochain budget voté.
Plusieurs clubs se plaignent de la vétusté ou de la taille des salles, comme à Charles-Ehrmann, Leyrit ou Brancolar. Qu'avez-vous prévu ?
Sans les collectivités locales, il n'y aurait pas de sport, à Nice plus qu'ailleurs. Cela représente 30 millions d'euros chaque année dans notre budget. Nos clubs sont les plus subventionnés de France ! Les fédérations n'accompagnent pas assez les athlètes. L'aide publique ne doit pas être le seul levier. Nous aidons à développer le mécénat.
L'équipement de Brancolar est suffisant. Sur Leyrit, une salle historique et vieillissante, on entretient. La piste d'athlétisme sera entièrement refaite en 2026 à Charles-Ehrmann.
Pour ce qui est des plus grosses opérations, la patinoire est en mauvais état, pourra-t-elle tenir jusqu'à la livraison des équipements attendus pour les JO 2030 ? Et que devient l'idée d'un vrai Palais des Sports, promis à plusieurs reprises et attendu par les associations ?
La patinoire attendra jusqu'en 2029. Avant de détruire, il faut avoir des solutions de repli. Je militerai pour que ce bâtiment (qui accueille aussi une piscine), ou son emplacement, reste dédié aux sports. Une offre telle que celle-ci est capitale dans le centre-ville.
Pour le Palais des Sports, les choses ont beaucoup bougé. Avec Christian Estrosi, on l'a en tête, mais rien de concret n'est sur la table. En a-t-on besoin pour l'instant ? C'est un peu le serpent qui se mord la queue. Certains clubs n'auront pas de sponsors sans une salle de 3 ou 4000 places. Donc on y travaille.
Sa patte ?
"J'ai toujours rêvé de cette délégation. On a connu de grands adjoints aux sports, comme Charles Ehrmann, André Bonny et Christian Estrosi. Ils ont mis la barre très, très haut. C'est une mission qui demande un temps immense. Les élus qui ne se pointent qu'aux remises de médailles se trompent : ils viennent voir des gens qui sont partis, et faire un discours dont on se fout. Il faut être en permanence sur le terrain, à l'écoute des clubs, pendant et après les entraînements. Cela ne peut marcher que quand vous avez la passion du sport. Je l'ai : j'ai voulu être footballeur professionnel plus jeune, puis journaliste sportif. Aujourd'hui, depuis un an, je suis aux côtés des équipes, de toute les disciplines."
Donc toujours rien pour les sports co.on a reçu des équipes en D2 handball dans la salle pasteur…la honte…pas à la hauteur de sa réputation la ville de Nice