La capitale départementale va pouvoir tester l'utilisation des eaux usées dans la gestion de ses (nombreux) espaces verts, alors que le contexte de graves sécheresses pousse les décideurs à bouleverser leur gestion de l'or bleu.
Le gouvernement a donné son feu vert cette semaine : il sera désormais possible de réutiliser, sous certaines conditions, les eaux usées. Il s'agissait d'une demande de la Métropole Nice Côte d'Azur qui datait de l'été dernier.
L'interdiction d'arroser la Coulée verte pendant la sécheresse avait, par exemple, dégradé l'ensemble, qu'il a fallu traiter à grands frais dès la rentrée.
Concrètement, la collectivité pourra définir de nouveaux usages pour cette ressource usée quand elle est traitée, pour les eaux pluviales mais aussi pour celles qui sont dites "grises", c'est-à-dire issues des douches, des baignoires, des lavabos, ou encore des lave-vaisselles.
La Métropole niçoise n'attend plus que la publication du décret pour "accélérer le déploiement de ce dispositif, d’abord par l’expérimentation, cet été, d’une première unité de réutilisation des eaux usées traitées sur la station Haliotis". Le dossier a déjà été déposé depuis janvier, pour ne pas perdre de temps.
Ce test visera à arroser les espaces verts de la station puis ceux du parc Carras attenant.
Ce n'est pas encore le cas, mais Nice Côte d'Azur espère obtenir l'autorisation d'en faire autant, avec des camions citernes, dans d'autres jardins. Une étude est aussi commandée pour savoir s'il est envisageable d'en faire bénéficier le Parc Phoenix.