Un jeune homme a été frappé et volé par deux individus la semaine dernière. Lesquels se sont servis d'un service dédié aux personnes LGBT+ pour repérer leur victime. Une plainte a été déposée.
C'est le Centre LGBT+ de la Côte d'Azur qui appelle à la plus grande vigilance. Vendredi 7 février, un "guet-apens homophobe a été organisé à Nice". Via l'application de rencontres Grindr, des individus ont piégé un jeune homme de 26 ans, qu'ils ont tabassé puis volé.
La victime est tombée, en plein après-midi, sur deux personnes mal intentionnées avant d'être "menacée verbalement puis agressée physiquement". L'homme "souffre de douleurs à la mâchoire, d'une strangulation, de contusions ayant entraîné une perte de connaissance ainsi que d'un traumatisme crânien. Les deux lui ont dérobé son téléphone portable, avant de prendre la fuite."
L'association indique "qu'une plainte a été déposée et qu'une enquête est en cours afin d'identifier et d'appréhender les auteurs de cette attaque."
"Le caractère aggravant de l'infraction doit être retenu"
"Cette acte inacceptable rappelle cruellement la nécessité de renforcer la lutte contre les LGBTphobies et de garantir la sécurité de toutes et tous. Nous demandons que les auteurs soient rapidement identifiés et jugés, avec la reconnaissance du caractère aggravant de l'infraction : Violences volontaires aggravées en raison de l'orientation sexuelle". Qui n'est malheureusement pas toujours retenu par la justice, alors qu'il permettrait d'obtenir des peines plus dissuasives.
En mars 2024, des sources policières avaient déjà confié à Nice-Presse que deux agressions, dont l'une d'une particulière violence, avaient déjà pu cibler des homosexuels en ville. Plusieurs suspects avaient été interpellés.
Là encore, c'est la plateforme Grindr qui avait été utilisée. Sur ce service de rencontres apprécié des gays, les utilisateurs usent souvent d'un pseudo. Et même en cas de dérives, la plateforme américaine a la réputation de très mal coopérer avec les forces de l'ordre françaises.
ça commence toujours comme ça : d'abord on s'attaque à des minorités et personne ne réagit. Puis un jour, ça sera une jeune femme sur Tinder qui subira la même chose (voir pire…) et on retrouvera son corps comme ça s'est déjà vu dernièrement. La violence, quelle que soit sa forme, n'a pas a être tolérée.