Le maire de Nice a choisi de prendre à la plaisanterie la demande des Républicains visant à inspecter ses dépenses officielles.
Eric Ciotti joue au comptable. Par l'intermédiaire de ses deux lampistes siégeant au conseil municipal niçois, Bernard Chaix et Gaëlle Frontoni, le député des Alpes-Maritimes réclame au maire de Nice… ses notes de frais.
Profitant d'un jugement qui avait contraint Anne Hidalgo à le faire pour ses dépenses parisiennes, le camp Ciotti indique, dans une lettre qui a faussement fuité le 17 mars en direction de médias choisis (Nice-Matin et Le Figaro), vouloir vérifier si Christian Estrosi ne confond pas sa carte bleue avec celle des contribuables.
La demande de ces deux élus LR ne repose sur aucune dérive présumée pour justifier cet examen. D'autant que ces dépenses là sont déjà contrôlées régulièrement par divers organismes indépendants.
Toujours est-il que le grand ennemi du maire entend obtenir, sur trois ans, le résumé de tous les frais remboursés par la commune, avec l'ensemble des justificatifs afférents. La Ville n'a pas indiqué si elle compte s'y plier ou non. Si elle ne faisait pas, la menace d'une action en justice plane.
Les ciottistes s'intéressent en particulier à la voiture de fonction du premier magistrat, ou à ses déplacements officiels à l'étranger, pourtant communs à toutes les grandes métropoles.
Christian Estrosi y a fait allusion sur le registre de l'humour vendredi, en marge d'une conférence de presse consacrée à l'extension de la Coulée verte.
LIRE AUSSI Finances de Nice : Christian Estrosi part en justice contre le camp Ciotti, une plainte déposée
Depuis le toit du musée d'art contemporain et devant un mur de journalistes locaux, l'édile a lancé, à propos de l'un des futurs matchs de la Coupe d’Europe de football, brandissant son iPhone : "moi, j'ai déjà réservé mes billets d'avion en tous les cas. Je le dis pour ceux qui trouvent que je voyage trop !" Manière d'indiquer que l'heure n'est ni à l'inquiétude, ni à l'agacement.