Deux élues de la majorité estrosiste au conseil municipal taclent le "clientélisme" du "Contrat d'engagement jeune" promis par Emmanuel Macron. Depuis, Christian Estrosi a annoncé qu'il compte le "doubler" à Nice…
La sénatrice Dominique Estrosi-Sassone n'y va pas par quatre chemins. Les 500 euros promis par le président aux jeunes "sans formation ni perspectives"? "Une mesure clientéliste pour acheter (leur) vote. Non à l'assistanat, oui à la valeur travail" juge celle qui est aussi porte-parole de Xavier Bertrand, candidat de la primaire Les Républicains.
Ce dispositif, prévu pour l'an prochain, est pourtant largement soutenu par le maire de Nice, qui annonçait ce vendredi matin "doubler la mise" dans notre ville, en proposant 500 euros supplémentaires au public concerné, en échange, notamment, de missions d'intérêt général.
"Je préfère qu'on accompagne un jeune qui a un projet (plutôt) qu'un jeune qui traîne dans la rue et qui peut au contraire semer des troubles ici et là"
Christian Estrosi sur LCI le 5 novembre 2021
Le désaccord entre Dominique Estrosi-Sassone, conseillère municipale, et le maire ne serait pas tenable, d'après le socialiste Patrick Allemand.
"Comme chacun le sait, (elle) est la présidente de la Mission Locale Communautaire, chargée de l'insertion professionnelle des jeunes. Aussi, s'il y a un tel désaccord avec le maire, elle doit démissionner de cette responsabilité" appelle-t-il ce vendredi 5 novembre dans un communiqué de presse.
Elle n'est pourtant pas la seule élue estrosiste à balayer l'idée.
Dans la presse hier, la députée LR Marine Brenier, elle aussi dans la majorité de droite au conseil municipal, estimait qu'il s'agit là d'une "forme d'assistanat (qui) maltaite (ceux) qui ont choisi de suivre une formation, financée par des jobs étudiants pour lesquels ils sont parfois rémunérés moins de 500 euros".
Dans les semaines à venir, le vote de cette initiative en mairie de Nice promet d'être animé.