Entre 2012 et 2018, l’exposition des résidents de la Métropole de Nice à la pollution atmosphérique est bien en baisse, mais les moins favorisés restent les plus touchés.
Pour réaliser cette étude sur la qualité de l’air dans la Métropole de Nice, l’Insee s’est associée à l’IMREDD, l’Institut méditerranéen du risque, de l’environnement et du développement durable de l’Université Côte d’Azur.
Dans cette enquête, on apprend que de 2012 à 2018, les habitants ont vu la pollution reculer de 21%.
Une qualité de l'air dans la moyenne
Si l’on se compare aux deux autres Métropoles de Provence-Alpes-Côte d'Azur, on constate que Toulon-Provence-Méditerranée est en dessous (51 sur l'indice de référence, contre 52 pour nous), pendant qu’Aix-Marseille-Provence obtient un score moins probant (54).
Mais la situation est problématique dans ces trois agglomérations.
Néanmoins, l’exposition n’est pas la même partout sur le territoire. D’après l’étude, 36% des résidents de Nice Métropole vivent dans une zone où celle-ci est plus élevée : centre-ville et littoral.
A l’inverse, 21% se trouvent dans un lieu faiblement exposé : les communes de la vallée de la Tinée, de la Vésubie ou encore celles à proximité du parc national du Mercantour.
Vers "du mieux"!
Il existe, d’après l’analyse présentée, un lien entre la qualité de l’air et votre statut social et économique.
Ainsi, il apparaît que les endroits où la pollution atmosphérique est la plus forte se situent dans les zones dites défavorisées.
Dans ces zones à forte exposition, le taux de chômage est plus fort : 17%, soit quatre points de plus que l’ensemble de Nice Côte d’Azur. En parallèle, 23,5% des personnes vivent sous le seuil de pauvreté contre 17,6% dans la métropole.
De nombreux quartiers prioritaires de la politique de la ville se trouvent également sur ces territoires : Les Sagnes, Les Moulins – Le Point du jour, Centre, Palais des expositions et la partie Sud du Paillon.
Des progrès réalisés depuis 2018
Depuis 2018, l’Insee estime que "des progrès ont été réalisés". L’institut justifie cela par la rénovation énergétique des bâtiments, l’augmentation de la part des énergies renouvelables ou encore la végétalisation et la désimperméabilisation des sols.
Concernant les mobilités, la mise en service des lignes de tram 2 et 3 en 2019, ont participé à cette amélioration.
Les émissions de dioxyde d’azote sur l’avenue de la Californie et la promenade des Anglais ont diminué de 40 et 20% avec la réduction de la circulation routière.
En octobre, deux experts faisaient le bilan dans nos colonnes. Notons qu'il y a eu 8% de baisse des gaz à effet de serre chez nous entre 2012 et 2019.