Ouvertes pour la plupart depuis le 19 mai, les plages ont un peu de mal à attirer les touristes. Alors que de nombreux pays sont encore soumis à des restrictions de déplacements, les stations balnéaires ne connaissent pas l’essor habituel des vacances d’été.
En ce matin de juin nuageux, les baigneurs de la Promenade des Anglais se font plus rares que les années précédentes. Alors qu’à la même période, les plages privées sont habituellement noires de monde, cette fois-ci, beaucoup de transats restent vacants.
Comme chaque année vers Rauba Capeu, la mythique structure du Castel Plage a été installée. Mais depuis sa réouverture, il y a une dizaine de jours, le bilan est presque alarmant : "Il n’y a quasiment pas d’étrangers en ce début de saison et on fait face à un réel manque de compensation touristique" assure Ali Abdelhafidh, le directeur.
Sa clientèle étant essentiellement anglaise et italienne : son activité a du mal à reprendre puisque ce sont des populations encore soumises à des restrictions de déplacements.
Même constat à l’Opéra Plage, quelques mètres plus loin. Nicolas Maiffret, dont la famille en est concessionnaire depuis plusieurs années, n’avait jamais vu ça, alors que "90% des clients actuels sont des locaux".
D’après le gérant, il y aurait beaucoup d’affluence au restaurant le soir et le week-end, mais nettement moins côté plage.
Au niveau de la place Masséna, des touristes arrivent petit à petit au bord de la mer. Et malgré des nuages couvrants, plusieurs transats sont occupés.
"On commence à avoir du monde depuis quelques jours. Il y beaucoup d’étrangers venant de pays limitrophes qui ont levé leurs restrictions, comme la Suisse" explique Antoine Attia, le président de Beau Rivage
Étant aussi le PDG de l’hôtel qui porte le même nom, il assure que 50% des chambres sont désormais réservées en semaine, alors que seulement 15% l’était à leur réouverture.
Même si l’offre reste supérieure à la demande, le gérant a donc bon espoir que la tendance s’inverse avec le début des vacances scolaires.
Chacun a sa solution pour rester attractif
Pour continuer d’attirer des vacanciers, qu’ils soient étrangers ou non, Nicolas Maiffret a décidé de faire monter en gamme sa plage : "Il y a plus de personnel, plus de produits d’arrivage et un meilleur service".
Même si cette stratégie ne suffit pas à combler le manque à gagner, elle permet de fidéliser les locaux qui représentent, pour l’instant, sa plus importante clientèle.
La plage Beau Rivage a quant à elle misé sur le côté festif. Un coin bar à part entière a été monté sur une esplanade avec un DJ qui joue 6 soirs dans la semaine et un saxophoniste présent les lundis et jeudis.
Pour Ali Abdelhafidh, patron du Castel, les soirées dansantes ne sont pas une bonne solution : "Cela attire une clientèle festive et souvent alcoolisée alors que les personnes qui dînent ici veulent manger tranquillement au bord de la mer…"
Alors, il compte sur la création d’un nouvel espace, sur le site des Bains de la police, qui pourra accueillir 2 terrasses et 70 couverts.
Avec une vue imprenable sur la Baie des Anges, il espère faire venir de nombreuses personnes, qu’elles soient habitués, vacancières, ou juste curieuses.