Après plus d’un mois de tournage sur la Côte d’Azur, la réalisation du nouveau film d’Olivier Baroux s’achève dans quelques jours. Nous avons assisté à l’une des dernières prises aux studios de la Victorine.
Sommaire
C’est une énième journée de tournage qui commence pour l’équipe du film Menteur. Sur le plateau numéro 6 des studios de la Victorine, tout le monde est en place. Les caméras tournent, les lumières sont allumées, le son réglé… "Silence, moteur et action !"
Dans cette nouvelle comédie d’Olivier Baroux, un menteur maladif, interprété par Tarek Boudali, ne peut s’empêcher d’inventer des histoires sorties de nulle part. Mais un jour, une malédiction s’abat sur lui et tout ce qu’il avait inventé… devient réalité.
Le personnage se retrouve donc dans des situations tellement absurdes qu’elles en deviennent hilarantes. Un univers et un humour décalé qui sont propres à Olivier Baroux, le réalisateur des Tuches. Sur le plateau, l’ambiance conviviale et détendue s’y prête parfaitement.
Entre deux prises, les membres de l’équipe discutent entre eux. Qu’ils soient acteurs, réalisateurs, techniciens ou même stagiaires ; tous semblent soudés. Pourtant, ils n’avaient, pour la plupart, jamais collaboré.
"C’est la première fois que je tourne dans un film en dehors de la bande à Fifi (référence à Philippe Lacheau, NDLR). J’ai accepté car c’est un projet qui me plaisait vraiment" assure Tarek Boudali, qui joue le personnage principal.
Son binôme avec Artus, son frère dans le film, fonctionne très bien. Les deux comédiens qui se connaissaient très peu, ont appris à travailler ensemble et un vrai lien s’est créé. Une volonté du réalisateur : "Pour ce film, j’ai choisi de travailler avec une nouvelle génération d’acteurs. J’ai aussi voulu mélanger les styles avec des comédiens de théâtre, de cinéma ou encore des habitués du one-man-show".
Un film d’action
La scène d’aujourd’hui est une bagarre entre Jérôme, le mythomane professionnel, et le voisin de ses parents Paul, interprété par Philippe Vieux qui devient un "serial killer", comme l’avait imaginé l'affabulateur.
"C’est un film super drôle à faire. Quand ma fille me demande où je vais, je lui dis que je pars jouer. J’ai beaucoup perdu en autorité depuis", plaisante Philippe Vieux.
Cette scène, pourtant assez courte dans le film, nécessitera deux jours de tournage entre les réglages, les répétitions, les cascades… Sur le plateau, les doublures des trois acteurs attendent leur tour avec impatience.
"Le fait que ça soit un film d’action, c’est ce qui m’a convaincu. Il se passe plein de choses et c’est très dynamique" explique Tarek Boudali.
C’est un tournage très physique pour le comédien, puisque sur les 40 jours de prise, il en a fait 39. En plus de la préparation physique, il y a un grand travail d’interprétation : "Il faut aussi être très concentré psychologiquement. Quand on arrive, le but n’est pas d’apprendre son texte au dernier moment mais vraiment de travailler avec le réalisateur sur la mise en scène".
Une adaptation française
Le film est adapté d’une comédie québécoise du même nom, sortie en 2019. Olivier Baroux explique avoir adoré le concept, alors qu’il ne l’a pas encore vu : "Le scénario m’a beaucoup plus, et j’attends que le tournage soit fini pour le regarder."
Tarek Boudali non plus n’a pas vu la version originale : "Je ne veux pas me laisser influencer et je voulais me faire ma propre idée du personnage".
La société Gaumont a donc racheté les droits pour que le film soit réalisé cette fois-ci avec des acteurs français.
Olivier Baroux qui avait déjà tourné dans la région Les Tuches 1, l’Italien ou encore Gigolo, a choisi de revenir pour Menteur :
"Ce sont des conditions idéales. La météo, le paysage, mais aussi les studios qui ont de très beaux décors. Et puis les gens sont toujours sympas, ça nous change de Paris"
L’équipe a d’abord tourné à Toulon pendant une dizaine de jours, puis à Nice et dans d’autres communes alentours. Il y a un dernier plan dans un hôpital à Cannes jeudi, puis la troupe repartira vers la capitale pour les deux dernières prises.
Le réalisateur espère "que le film sortira au plus tôt en avril 2022". En attendant, chacun a ses propres projets. Olivier Baroux reformera son mythique binôme avec Kad Merad en mars pour un nouveau film, puis ensemble ils devraient adapter "Qui a tué Pamela Rose" en série Canal+.
Tarek Boudali, quant à lui, a hâte de retrouver sa bande. Le comédien réenfilera le costume de réalisateur pour sa deuxième production qu’il devrait commencer à tourner en décembre.
Lire aussi -- INTERVIEW. Nice : comment Henry-Jean Servat veut déconfiner le cinéma