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Suite à la décision de la Cour suprême américaine qui laisse aux différents États la possibilité d'interdire le recours à l'IVG, de nombreuses personnes se sont réunies à Nice pour manifester. Une mobilisation organisée par l'association Nous Toutes 06, avec le collectif Droits des Femmes 06.
"Tout est à nous, rien n'est à eux", "IVG, on s'est battus pour l'avoir, on se battra pour le garder", "nos corps, nos choix!"… Ce sont les mots qui ont résonné sur la Promenade des Anglais, ce jeudi 30 juin, aux alentours de 19 h 30.
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Plus de 300 personnes se sont mobilisées pour défendre le droit à l’IVG. Cette manifestation fait suite à la décision de la Cour suprême américaine de révoquer l'arrêt qui garantissait aux femmes un libre accès à l'avortement, au niveau fédéral.

"Un droit fondamental est abandonné dans un pays qui a une énorme influence dans le monde" détaille Alexia Dominey de l'association Nous Toutes 06. "On a peur de ce que cela peut entraîner comme impact sur d'autres, comme la France."
"On est là pour montrer à quel point il faut être vigilants."

Concernant le lieu de rendez-vous : "il est pleinement symbolique". "On s'est retrouvés sur la Promenade des Anglais, mais plus précisément devant la réplique de la Statue de la Liberté. C'est le symbole de la puissance américaine et ça montre à quel point c'est un modèle de liberté. Enfin, quand l'Amérique ne revient pas sur nos droits…"

"Ceci n'est pas un cintre", "IVG pour toutes", "toutes les neuf minutes, une personne meurt d'un avortement clandestin"… De nombreuses pancartes étaient levées. "En ce qui concerne l'IVG, on voudrait que ce soit un droit inscrit dans la Constitution en France pour que l'on ne puisse plus y toucher" détaille Claire Moracchini, qui travaille au planning familial.

Cette manifestation a également une dimension de solidarité. "On se mobilise pour montrer que l'on est avec les femmes des États-Unis, mais aussi avec tout le monde. On sait que nos droits peuvent être remis en question" explique Vahéna Lesage, animatrice de prévention.
Quelques hommes étaient également sur place, comme Thomas : "on se dit que ça n'arrivera jamais en France, et pourtant on a un retour en arrière dans un pays dit 'développé'. Il y a des raisons de s'alarmer!"