Si le Sénat valide la nouvelle "loi Airbnb", déjà approuvée par les députés cette semaine, les municipalités pourraient restreindre plus sévèrement les locations touristiques de ce type. Ce que la Ville de Nice entend bien faire !
De nouveaux outils de régulation pour les maires ? Une proposition de loi transpartisane, qui a déjà passé l'étape du Palais Bourdon, prévoit de donner la possibilité aux édiles locaux d’abaisser de 120 à 90 jours par an la durée maximale de location d’une résidence principale.
Le sujet est de taille chez nous ! Nice répertoriait en 2022 plus de 12 600 annonces sur les différentes plateformes dédiées, soit 36 pour 1 000 habitants. La deuxième cité après Paris. Si le dispositif entrait en vigueur dans les semaines à venir, la vis serait-elle réellement reserrée dans la capitale de la Côte d'Azur ?
Anthony Borré, premier adjoint du Maire Christian Estrosi, était l'invité des rédactions de Nice-Presse et RCF Radio ce jeudi 1er février.
"Nous serons bientôt plus sévères"
"Nous avions mis en place une mesure qui impliquait que les co-propriétaires des immeubles approuvent eux-mêmes, ou non, le passage en Airbnb, le changement d'usage, d'un logement. De la démocratie locale !" Ainsi, depuis 2022, 70 % de ces requêtes étaient refusées par les Niçois.
"Eh bien le tribunal administratif vient de s'en prendre à cela. Evidemment nous ferons appel, et évidemment nous présenterons bientôt (en conseil municipal) des dispositions plus sévères encore".
"On va continuer de se battre. Il faut réguler : ces 10 000 logements ne peuvent pas être à la seule main des touristes".
Et ce passage de 120 à 90 jours de location max ? "Nous y pensons. J'y suis tout à fait favorable. Les Niçois n'en peuvent plus des nuisances sonores, des incivilités. Nice ne sera pas une 'ville de valises à roulettes'!"