Ce jeudi 25 novembre, à l'occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le Premier ministre Jean Castex a annoncé une nouvelle série de mesures.
"Renforcer la protection des victimes et la lutte contre les violences." Voilà l'objectif du gouvernement, alors que des associations pointent ses lacunes en la matière.
Pour y parvenir, Jean Castex a annoncé l'ouverture de 1.000 nouvelles places d'hébergement pour les femmes concernées. Le but est d'atteindre les 9.000 places d'ici la fin 2022.
Matignon a précisé le déploiement d'"un financement équivalent à celui prévu en 2021 afin de permettre un accompagnement de qualité".
Le gouvernement se repose aussi sur l'accessibilité à 5.000 "téléphones grave danger" supplémentaires en 2022.
Depuis 2014, la France a mis en place ce dispositif, testé dès 2009 en Seine-Saint-Denis et à Strasbourg. Cet appareil permet de solliciter rapidement l'intervention des forces de l'ordre.
Eric Dupond-Moretti, Garde des Sceaux, avait déjà passé une nouvelle commande à l'été 2021 de 1.000 nouveaux appareils. Objectif : atteindre les 3.000 terminaux d'ici la fin de l'année.
Ces téléphones sont "attribués par les procureurs à toute victime de violences conjugales ou de viol, en situation de grave danger, pour une période de six mois renouvelable. L'attribution du dispositif inclut un accompagnement par une association d'aide aux victimes" indiquait alors le ministère de la Justice.
Lignes d'écoutes
Au cours de ces annonces, Jean Castex a rappelé "la mobilisation collective" autour du numéro d'alerte 39.19.
Une plateforme dont l'accessibilité a été étendue 24h/24h et 7j/7 depuis novembre 2019, à la suite du Grenelle contre les violences faites aux femmes. Cet élargissement a permis de passer de 150 à 600 appels par jour.
Le dépôt de plainte dans 215 établissements hospitaliers est également une option mise en avant.
Actions locales
A l'échelle locale, le CCAS (Centre communal d'action sociale) de Nice travaille avec l'association Accueil femmes solidarité, anciennement SOS Femmes battues.
Cette structure située 21 rue Dabray à Nice, et joignable au 04.93.52.17.81, aide les victimes à accéder à leurs droits et organise également une prise en charge psychologique.
D'autres associations sont réparties sur tout le département et sont joignables grâce à une liste consultable sur le site de la préfecture des Alpes-Maritimes.
La Ville de Nice dispose également d'une permanence téléphonique au Centre d’accueil de jour l’Abri Côtier joignable au 04.97.13.39.46.
Les personnes en situation de vulnérabilité peuvent également user des bornes d'appel d'urgence disposées un peu partout dans la capitale azuréenne.
Enfin, la Ville a lancé un baromètre de la violence dans le couple. Matérialisé par un disque, ce dispositif, téléchargeable ici, permet d'évaluer la situation dans un foyer.
Selon les estimations, 2.800 plaintes ont été déposées dans les Alpes-Maritimes cette année.
Ne jamais accepter les #violencesfaitesauxfemmes ! Avec @MatyDioufNice et les élues de la @VilledeNice nous lançons ce matin le « baromètre de mesure de la violence dans le couple » pour sensibiliser les Niçois sur l’éventuel niveau de violence dans leur couple. #OrangezLeMonde pic.twitter.com/9Wa4VpzJ6q
— Christian Estrosi (@cestrosi) November 25, 2021